Workshop sur la transition énergétique dans le secteur agricole

Rédaction (A.M)
2021-12-19T21:43:09+01:00
Energies renouvelables
Rédaction (A.M)19 décembre 2021
Workshop sur la transition énergétique dans le secteur agricole

Le Ministère de la Transition Energétique et des Energies Renouvelables a organisé le Jeudi 16 décembre 2021 un important workshop destiné à lancer des initiatives vers l’alimentation en énergie renouvelable des exploitations agricoles.

Le workshop s’est déroulé en présence des Ministres de la Transition Energétique, de l’Agriculture, des Ressources en Eau et du Commissaire aux Energies Renouvelables, à l’efficacité Energétique et à l’Environnement.

Dans son discours d’ouverture du workshop, le Ministre de la Transition Energétique et des Energies Renouvelables a précisé que pas moins de 35% des surfaces irrigables étaient éligibles à l’usage d’une énergie renouvelable. Le but est de réduire la facture diesel et participer ainsi à la réduction des émissions de CO2. Selon le ministre, la priorité sera donnée aux exploitations déjà en cours ensuite aux surfaces attribuées en attente d’énergie. L’objectif étant de passer de 8.000 à plus de 2 millions d’hectares à irriguer avec les énergies renouvelables.

Pour sa part, le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural a saisi cette occasion pour faire le point sur son secteur. Il a ainsi abordé les défis à relever et les ses axes stratégiques prioritaires à mettre en œuvre en vue d’assurer la sécurité alimentaire du pays. Le Ministre a estimé que le modèle de consommation actuel a beaucoup changé par rapport aux années passées, particulièrement pour les céréales dont 50 % des besoins nationaux en blé tendre et en blé dur sont importés. Il y a par conséquent urgence à augmenter les productions de tous les produits stratégiques comme les céréales, les légumes secs et le lait, tout en soutenant et en encourageant les investisseurs à recourir aux énergies renouvelables.

Le Ministre des Ressources en Eau et de la Sécurité Hydrique a de son coté indiqué que dans le cadre de l’accompagnement des programmes du secteur de l’Agriculture par la mise à disposition des ressources en eau, tout effort pouvant réduire le cout de l’eau qui dépend de trois paramètres (salaire, énergie, produits de traitement), était le bienvenu. Une énergie renouvelable pas chère sera par conséquent très bénéfique aux exploitants agricoles.

De son côté, le Commissaire aux Energies Renouvelables a mis l’accent sur la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie spécifique au secteur agricole, dont dépend la sécurité alimentaire. Un processus qui passe par la cartographie des ressources et des besoins, la décentralisation de la production, l’implication des banques en matière de financement et des mesures d’abattements fiscaux.

Les quatre communications présentées par des spécialistes dans ce domaine ont abordé dans le détail les priorités et les besoins du secteur agricole. Ainsi, un premier recensement a permis d’identifier 62.000 exploitations agricoles cumulant une distance de 80.800 Km par rapport au réseau électrique conventionnel, soit un cout prévisionnel de raccordement de 325 milliards de DA. 48.373 d’entre elles (dont 15.000 situées au Sud) sont à moins de 10 Km du réseau électrique. Leur raccordement nécessite 226 milliards de DA d’investissement. Celles qui sont à plus de 10 Km du réseau électrique sont de 13.631, et sont essentiellement situées au Sud (13.087), avec un cout de raccordement de 98,8 milliards DA. Parmi ces exploitations, plusieurs projets pilotes ont été identifiés pour le moment sur la base d’indicateurs précis au niveau des wilayas d’Adrar, Timimoun, Ouargla, El Oued, et El Menea.

Intervenant en qualité d’expert, le Professeur M’hamed Hammoudi, président du Cluster Energies Renouvelables a présenté le volet relatif aux études technico-économiques et l’autoconsommation, en mettant en évidence qu’un simple système hybride ENR-Fossile permettait de réduire le cout de l’énergie d’au moins 44% au niveau d’une exploitation agricole.

L’intervention du représentant du groupe privé GISB leader algérien dans la production du fil machine cuivre, aluminium et almélec basé à Mostaganem, a permis à l’assistance de constater que le groupe était déjà très actif dans la proposition de solutions et d’installations renouvelables dans le secteur agricole, non seulement en Algérie mais aussi à travers plusieurs pays d’Afrique et du Moyen Orient.

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