La première mise en œuvre de la loi pétrolière du 19 décembre 2019 vient enfin de voir le jour. Un premier contrat d’association vient d’être signé entre la Compagnie nationale algérienne Sonatrach et l’italienne ENI. Ce nouveau partenariat semble avoir été concrétisé en mode gré à gré, vu qu’aucun appel d’offres n’a été lancé depuis la promulgation de la nouvelle loi en décembre 2019, dont les textes d’application ont mis beaucoup de temps à être finalisés.
Le permis concerné couvre une surface totale de 7880 Km2. Il est situé dans le bassin de Berkine. Une région pétrolière et gazière des plus potentielles. Cette province a permis à l’Algérie de renouveler ses réserves pétrolières au niveau de celles de 1971, au cours de la décennie 90, et ce grâce aux nombreux partenariats conclus dans le cadre de la loi pétrolière 86-14 de 1986. A noter que ce permis est localisé au milieu de plusieurs autres permis contenant des gisements de gaz et de pétrole. Ils sont actuellement opérés en association entre Sonatrach et d’autres partenaires dont l’ENI. Cette dernière est déjà présente sur la plupart d’entre eux.
Le modèle de contrat d’association n’a pas été précisé. D’après certaines sources consultées, il s’agit d’un contrat du type partage de production (PSC), du même type que celui de la loi 86-14, que la plupart des compagnies pétrolières préfèrent. D’après ces mêmes sources, il semble que le permis de Berkine Sud contient déjà des gisements ou des indices positifs qui n’attendent qu’à être développés et mis en exploitation, d’où le montant des investissements annoncés qui est de 1,4 milliard de dollars US, et une prévision de production de 45.000 barils équivalent pétrole par jour (BEP) en liquides et gaz confondus.
Le communiqué de Sonatrach précise que « le Plan de Développement du projet Berkine Sud prévoit la réalisation de travaux d’exploration et de développement en mode ‘’Fast Track’’, afin de réduire les délais nécessaires pour la production et la commercialisation et ce, en synergie avec les installations existantes au niveau des champs de Menzel Ledjmet et également par le recours aux filiales de SONATRACH pour la réalisation des travaux dans le cadre de la promotion du contenu local. »
Il faut enfin signaler qu’un autre accord stratégique de coopération signé le même jour entre Sonatrach et ENI, vient renforcer la coopération déjà existante entre les deux partenaires dans le domaine de la transition énergétique. Il est destiné à développer leur coopération sur la production d’énergie solaire, la prospection de lithium, la production de bio-carburants, et la production d’hydrogène. Il s’agit là d’un important progrès d’implication de Sonatrach dans le domaine des énergies renouvelables d’amont en aval puisque le lithium fait sa première entrée parmi ses métiers de base.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=609
