Trente ans après, le Congrès Mondial du Pétrole revient à Houston. Capital mondial incontestée de l’énergie. Cette 23ème édition, qui a eu lieu du 05 au 09 décembre, s’est tenue dans un environnement énergétique mondial complètement bouleversé par les impacts du COVID19 et les incertitudes qui planent sur les activités pétrolières. Cette édition s’est déroulée à un moment où le marché pétrolier était chancelant, avec l’apparition d’un nouveau variant du virus qui semble avoir même entrainé le retrait des directeurs généraux d’importantes de sociétés pétrolières.
Il n’en reste pas moins que cette rencontre, organisée tous les 3 ans par le Conseil Mondial du Pétrole, lequel comprend 65 pays membres représentant environ 96% de la production et consommation mondiale de pétrole, demeure un évènement phare pour l’industrie pétrolière mondiale.
Les Grands patrons d’entreprises pétrolières, 4600 participants dont pas moins de 300 conférenciers, représentant de centaines d’entreprises d’institutions et d’organismes gouvernementaux de plus de 70 pays, étaient tous présent au Congrès pour s’enquérir de l’état des lieux de l’industrie pétrolière et « des avancées technologiques dans les opérations en amont et en aval, au rôle du gaz naturel et des énergies renouvelables, à la gestion de l’industrie et à son impact social, économique et environnemental ».
Le thème retenu pour cette 23ème édition « INNOVATIVE ENERGY SOLUTIONS » était une réponse aux inquiétudes qui planent sur cette industrie suite à l’appel de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) de réduire sinon de stopper le financement des activités sur les énergies fossiles. C’était aussi une réponse à l’offensive simultanée d’importantes institutions et organismes mondiaux avant et pendant la tenue de la conférence de l’ONU COP26 à Glasgow du 31 Octobre au 12 Novembre 2021. La baisse des investissements depuis 2014 puis 2020, en matière d’exploration pour renouveler les réserves de pétrole et de gaz, et maintenir sinon augmenter leur production, fait craindre le pire dans ce domaine avec des annonces d’un peak-oil vers 2026. En parallèle la consommation énergétique mondiale n’a pas beaucoup baissé en dehors de celle sous l’impact de la pandémie en 2020-2021, et sans contrepartie suffisante au point de vue production d’énergie renouvelable d’où la crise énergétique mondiale autour du gaz et de l’électricité depuis le début de 2021.
Le Secrétaire Général de l’OPEP, Mr. Md. Sanusi Barkindo a ainsi tenté d’attirer l’attention des acteurs énergétiques sur l’insécurité énergétique qui pourrait survenir en cas de chute des investissements dans le pétrole et le gaz, soutenant que ceux -ci ont encore un rôle majeur à jouer dans le cadre d’une transition énergétique mesurée, au cours des prochaines décennies
Innovation technologique, avenir énergétique, responsabilité, évolution et perturbation des marchés, importance des solutions numériques, et transition énergétique, étaient les mots clés des sessions stratégiques animées par les CEO et autres hauts responsables au sein des acteurs pétroliers dans le monde. Le programme technique a lui aussi été focalisé sur les nouvelles technologies et les percées innovantes dans les géosciences, la production et le développement pour surmonter les défis futurs dans la recherche, l’exploitation et la commercialisation de sources d’énergie à faible émission de carbone et de plus en plus propres. Le gaz naturel a été largement débattu dans plusieurs forum et tables rondes sur tous les volets le concernant, en tant que ressource abondante, à faible émission de gaz à effet de serre, devant jouer un rôle important dans le mix énergétique futur.
(Houston-USA, 05 au 09 Décembre 2021)
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=594