Cet appel d’offres lancé par « Egyptian Natural Gas Holding Company » porte sur 12 blocs dont 10 situés en offshore et deux sur le delta du Nil, met en évidence la volonté de l’Egypte d’accélérer le renouvellement de ses réserves gazières et surtout sa production de gaz, qui, après un répit survenu suite à la découverte puis la mise en production du gisement Zohr en 2018, a de sérieux problèmes d’approvisionnement de ses besoins en électricité. La date limite de dépôt des offres est le 25 février 2025.
L’Egyptefait face en ce moment à une crise énergétique aigue entrainée d’une part par une forte croissance de sa consommation énergétique, et d’autre part la chute de sa production gazière qui était de 165 millions de M3 par jour en 2010 (dont 72% en offshore) avant de chuter à seulement 115 millions de M3 par jour en 2016. Elle a repris grâce à la découverte de Zohr mis en production en 2017, et atteint un pic de production de 196 millions de M3 par jour en 2021, suivi d’une nouvelle chute avec environ le meme niveau de production qu’en 2010, autour de 165 millions de M3 en 2023.
Face au risque que cette nouvelle chute importante de production gazière, y compris au niveau du gisement de Zohr à cause d’une percée de l’eau dans le réservoir et dont les réserves initiales étaient de 850 Mds M3, l’Egypte avait déjà lancé un appel d’offres similaire en 2023, et meme interrompu l’exportation de GNL au cours des périodes de haute chaleur. Cette fois ci, elle a dû reprendre les achats de GNL pour la première fois depuis 2018, pour soutenir sa production d’électricité et alimenter ses industries de production d’engrais.
L’Egypte prévoit aussi de mettre en œuvre un important programme d’énergies renouvelable, et meme de recourir au nucléaire à travers notamment un accord signé en 2015 avec Rossatom 5Russie), pour la construction de 4 réacteurs de 3ème génération (type VVER-1200).
L’Egypte envisage la réalisation d’un investissement de 50 milliards de dollars dans les ENR et la production d’hydrogène vert en partenariat avec plusieurs développeurs. Elle « s’est fixé pour objectif d’intégrer 42 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, et de passer à 58 % d’ici 2040, alors que les énergies renouvelables ne représentaient que 5 % de la production d’électricité en 2023, contre 81 % pour le gaz naturel, selon les données de l’Energy Institute ».
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=4033
