La Chine a interdit jeudi 21 décembre les exportations de technologies d’extraction et de séparation des terres rares. Cette mesure est entérinée alors que l’Europe et les États-Unis tentent de réduire leurs importations de terres rares depuis la Chine
Un pas de plus dans la guerre commerciale sur les terres rares. La Chine a interdit les exportations de technologies d’extraction et de séparation des terres rares ce jeudi 21 décembre 2023. Les terres rares constituent un ensemble de 17 éléments utilisés dans des produits allant des lasers et équipements militaires aux aimants que l’on trouve dans les véhicules électriques, les turbines éoliennes et l’électronique grand public.
Selon les données de l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), la Chine représentait 70% de la production minière mondiale de terres rares en 2022, suivie par les États-Unis, l’Australie, le Myanmar et la Thaïlande.
Regain d’intérêt pour les terres rares
L’intérêt pour les terres rares a connu un nouvel essor depuis que Pékin a annoncé en octobre 2023 qu’il exigerait des licences d’exportation pour certains produits à base de graphite à partir de décembre afin de protéger la sécurité nationale. Cette décision faisait suite à l’annonce, en juillet 2023, de restrictions à l’exportation de gallium et de germanium à partir du mois d’août, citant des problématiques de sécurité nationale, ce qui a eu pour effet d’étouffer les expéditions internationales de ces métaux destinés à la fabrication de puces.
Pékin contrôle son approvisionnement en terres rares en émettant des quotas, généralement deux fois par an, ce qui est également un moyen de résoudre les problèmes de longue date liés à l’exploitation minière illégale. Le quota annuel de terres rares de la Chine pour la production minière ainsi que pour la fusion et la séparation s’élevait en 2023 à 240 000 tonnes et 230 000 tonnes, respectivement, soit une augmentation de 14% sur un an, contre une progression annuelle de 25% en 2022.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3653