COP 28 : Quel rôle pour les combustibles fossiles, mais aussi pour les ENR ? Peut-on espérer un monde meilleur ?

Rédaction (A.M)
Environnement & Climat
Rédaction (A.M)30 novembre 2023
COP 28 : Quel rôle pour les combustibles fossiles, mais aussi pour les ENR ? Peut-on espérer un monde meilleur ?

Le discours d’ouverture du Président de la COP 28, en l’occurrence « Président de l’une des plus importantes compagnies pétrolière au Moyen Orient « ADNOC », était très attendu, du fait de tout ce qui a précédé comme tractations et négociations préliminaires sur les transitions énergétiques, leurs défis et les positions des différentes parties.

Sultan Al Djaber a d’emblée mentionné « le rôle des combustibles fossiles » dans l’accord final à atteindre. « Nous devons faire en sorte d’inclure le rôle des combustibles fossiles. Je sais qu’il existe des opinions fortes sur l’idée d’inclure des formules sur les énergies fossiles et renouvelables dans le texte négocié ». Alors quelles formules et quel rôle ? Tel est le principal défi au-delà de tout ce qui rassemble à l’unanimité les parties présentes, ce qui les divise pour ce qui est :

  • De la nécessité d’accélérer la transition à travers le recours aux énergies propres, lsobriété énergétique, et la modification des mix énergétiques, ce que personne ne conteste.
  • De multiplier par deux et plus les investissements nécessaires dans ce but, ce que certains pays peuvent se payer pour trois raisons : ils ont en les moyens financiers et technologiques, veulent contribuer à la lutte contre les dérèglements climatiques qui les affectent aussi et dont ils sont en grande partie responsables, et pour beaucoup d’entre eux : assurer leur sécurité et indépendance énergétique à moyen et long terme. Mais une bonne partie des autres pays, les plus vulnérables, n’ont ni les moyens cités ci-dessus, ni la même responsabilité des dérèglements climatiques dont ils subissent de plein fouet les impacts. Alors qu’en sera-t-il enfin des promesses d’aide de la COP 21 à Paris en 2015, et du nouveau fond pour compenser les pertes et dommages liés au climat dans les pays vulnérables ? Pour le moment ce fond se compte en quelques centaines de millions alors qu’il faut le compter en centaines de milliards de dollars. C’est ce qui promet des débats difficiles entre les pays du Nord, riches et industrialisés, et ceux du Sud pauvres et vulnérables.
  • La sortie du pétrole du mix énergétique mondial, pacequ’il est considéré comme agent principal du dérèglement climatique, ce que beaucoup de pays et d’experts recommandent, en allant jusqu’à affirmer par le SG de l’ONU « qu’il faut s’engager dans une véritable sortie des énergies fossiles » sans quoi le monde devrait ainsi se préparer à son propre déclin. Un scénario possible pour certains, mais pas pour d’autres, en particuliers les grands producteurs de pétrole, qui estiment qu’il y va de la sécurité des approvisionnements énergétiques futurs bien au-delà de 2030 que certains identifient comme le pic de la demande en pétrole surtout, le gaz naturel étant épargné pour le moment, et même considéré par beaucoup comme source d’énergie propre. L’OPEP en particuliers estime que c’est le captage et le stockage du CO2 dans l’industrie extractive d’hydrocarbures qui permettra de réduire de façon conséquente les émissions de gaz à effet de serre. L’AIE quant à elle estime que c’est « illusoire », les technologies nécessaires n’étant pas au point et nécessitant d’immenses investissements. Le débat sera par conséquent ardu au tour de la fin du pétrole au cours des deux décennies à venir une simple réduction progressive qui lui permettra de demeurer à 29% dans le mix énergétique à l’horizon 2045 selon l’OPEP. (https://www.energymagazinedz.com/2023/11/29/a-la-veille-de-la-cop-28-rien-ne-va-plus-entre-lopep-et-laie/ ).

Une chose est sure, d’une COP à une autre, le monde a beaucoup appris sur le climat, son évolution, et les impacts de son dérèglement tel que nous les vivons de nos jours. Mais il y a aussi certains, même s’ils sont rares, qui pensent que son évolution est tout simplement cyclique qu’elle soit accélérée ou non par l’activité humaine de façon générale.

Nous commençons aussi à comprendre et à donner l’importance qu’il faut à l’énergie, sa nécessité, et celle de sa consommation modérée, son prix, et la possibilité ainsi que les bienfaits de sa mutation vers une nature de plus en plus propre et respectueuse de notre environnement.

Enfin, les conflits et les bouleversements géopolitiques qui se multiplient, en rajoutent une couche sur l’autre au point de vue incertitudes tant au point de vue marché que sécurité énergétique qui est à la base de toutes les stratégies de développement à travers le monde, pèsent lourdement sur notre monde dont on arrive à peine à entrevoir sa destinée.

C’est autant de défis et d’opportunités à débattre ou au moins à prendre en considération au sein de cette COP 28 pour un monde meilleur.     

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