Tel est le titre du débat que prévoit d’organiser « EUROCONVENTION GLOBAL » le 21 Septembre 2023 à Alger au niveau de l’Hôtel Sofitel Hamma garden, intitulé « RENPOWER 2023 », autour de 4 sessions toutes liées à l’ambitieux programme d’énergies renouvelables en Algérie (programme ci-joint en Pdf).
L’objectif n’est plus de mettre en évidence le potentiel algérien en ressources énergétiques renouvelables qu’on ne cesse de vanter inutilement alors que les évidences sont là :
- Un très vaste territoire avec 3.000 Heures d’ensoleillement en moyenne par an, soit en moyenne 2.000 KWh/M2/an sur la partie Nord du Sahara et l’Atlas Saharien, dont on pourrait produire à terme l’essentiel de l’électricité consommée dans le pays, et à terme aussi ouvrir la voie à la production d’un hydrogène vert autour duquel le monde entier se focalise en ce moment.
- Plusieurs régions caractérisées par un potentiel éolien(4 à 5 mètres/seconde en moyenne, et 7 à 8 mètres/seconde dans certaines régions du Sud) qui n’a rien à envier à celui déjà exploité à travers plusieurs pays dans le monde.
- Plusieurs régions caractérisées aussi par un potentiel géothermique du sous-sol important, et ce sans compter celui des sources géothermales qui sont déjà exploitées en matière de tourisme thermal.
- Et bien d’autres ressources comme le traitement des déchets qui peut procurer une production énergétique d’appoint.
- L’économie d’énergie elle aussi est à considérer comme une source d’énergie dans la mesure où elle permettra non seulement de préserver d’autres catégories de ressources énergétiques (fossiles surtout) pour les besoins futurs (à très long terme), mais aussi des dépenses inutiles, et bien sur une contribution appréciable à la réduction des gaz à effet de serre.
C’est tout cela la transition énergétique que l’Algérie se doit d’engager, d’activer, et réussir, non pas seulement pour contribuer à la lutte contre les impacts négatifs du dérèglement climatique, mais aussi pour sortir de la dépendance de la rente issue de l’exploitation de toutes les ressources naturelles, qu’elles soient pétrolières ou minières. Ce n’est ni simple ni facile à mettre en œuvre et à réussir, et c’est le constat de plus d’une décennie d’hésitations depuis 2011, à travers de simples et ambitieux programmes qui ont cumulé les retards, mais dont le récent déclenchement à travers un appel d’offre de 2.000 MW semble être le « bon démarrage» :
- 22 000 MW projetés en 2011 à l’horizon 2030, et non réalisés.
- Restructurés en 2015 et 2017 en deux phases de 4.500 MW suivie de 17.500 MW, soit 22.000 MW au total toujours à l’horizon 2030, non réalisés.
- De nouveau restructurés en 15.000 MW avec appel à investisseurs en 2021 à l’horizon 2035.
- Et enfin déclenchés mais avec appel d’offre en EPC en 2022, en programme de 15.000 MW par tranches annuelles de 2.000 MW ou plus à l’horizon 2035, ce qui devrait signifier que l’objectif final pourrait dépasser les 15.000 MW.
- Et seulement 589 MW réalisés à ce jour sur les anciens projets (2011, 2015, et 2017).
Il faut tourner la page et oublier cette phase d’organisation et de désorganisation du secteur des Energies renouvelables, et c’est ce que le Gouvernement Algérien a finalement décidé en se fixant des objectifs précis, et une feuille de route entre les mains du principal secteur concerné :le Ministère de l’Energie, et ses opérateurs (Sonelgaz & Sonatrach)en mesure de piloter le programme des 15.000 MW à l’horizon 2035, en partenariat avec tous les autres acteurs du domaine, nationaux et étrangers.
Le récent appel d’offres de 2.000 MW ENR lancé par Sonelgaz semble être en très bonne voie avec plusieurs dizaines d’offres en cours d’évaluation, et Sonelgaz prévoit de lancer avant la fin 2023 un nouvel appel d’offres plus important, ainsi que la reprise du projet « SOLAR 1.000 » de 2021lancé par la société « SHAEMS » pour une capacité de 1.000 MW par an. Le projet « SOLAR 1.000 » avait pour objectif :
- Une production de 2190 GWh par an en énergie renouvelable.
- Un gain de 550 millions de M3 de gaz naturel par an correspondant à une économie de 200 millions de dollars à raison de 10$/MMBTu.
- Un gain de 1,3 millions de tonnes GES qui ne seront pas émis dans l’athmosphère.
- 4 000 emplois directs dans le projet.
De son coté, Sonatrach projette d’équiper la plupart de ses infrastructures pétrolières du Sud avec des centrales solaires dont la production d’électricité couvrira une bonne partie de ses besoins sur site. Elle prévoit d’atteindre une capacité solaire installée de 1.000 MW en 2030.
Mais la transition énergétique ne doit concerner ni ce seul secteur, ni reposer seulement sur ces acteurs, ou sur la seule construction de centrales solaires ou éoliennes, ou encore un simple objectif de produire de l’électricité renouvelable et de l’hydrogène vert à consommer ou à exporter. La transition énergétique doit être basée sur une stratégie globale à long terme, comportant de véritables programmes de développement intégrant toutes les dimensions et composantes : humaines (formation), technologiques, industrielles (intégration et emploi), économiques (création de nouvelles richesses), et bien sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dont l’objectif est double : contribution à la lutte contre le dérèglement climatique, et réduction des taxes carbone aux frontières auxquelles les exportations nationales seront confrontées à terme.
C’est autant de défis auxquels il faut se préparer à faire face, avec cette stratégie globale qui doit être mise en œuvre non pas seulement avec des programmes pluriannuels à mettre en œuvre mais aussi avec un encadrement règlementaire adéquat pour en garantir le succès et les retombées positives sur le développement économique du pays.
C’est l’objectif du message « OUVRIR LA VOIE AUX 15 GW D’ENERGIES RENOUVELABLES », à travers les 4 sessions de débat du 21 Septembre 2023 :
- ACCELERER LA RÉUSSITE DE L’ALGERIE EN MATIÈRE D’ÉNERGIES RENOUVELABLES
- LES PLANS DE L’ALGERIE POUR ATTEINDRE L’OBJECTIF DE L’ACCORD DE PARIS – 15 000 MW D’ENERGIE RENOUVELABLE D’ICI 2035, CAPTURE DU CARBONE ET PROGRAMMES D’EFFICACITE ENERGETIQUE
- L’ALGERIE : UN ACTEUR RÉGIONAL MAJEUR DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’HYDROGÈNE VERT ET DES DERNIÈRES TECHNOLOGIES : STOCKAGE DE L’ÉNERGIE, NOUVELLES TECHNIQUES D’ONDULEUR, DIGITALISATION ET RÉSEAUX INTELLIGENTS
- FINANCER ET INVESTIR DANS LA MUTATION L’ALGERIE VERS UN MARCHE DES ENERGIES RENOUVELABLES
Il est prévu la participation des institutions et organismes concernés par le secteur de l’énergie, des acteurs dans le domaine de la transition énergétique, et de nombreux experts, à travers des communications abordant tous ces thèmes.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3293