Le président de l’Autorité de contrôle des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, a indiqué, ce lundi, que 2023 sera l’année de l’abandon total de l’importation de carburants.
Intervenant sur les ondes de la radio chaîne 2, Rachid Nadil a indiqué que l’Algérie, qui est autosuffisante dans la production de tous les dérivés du pétrole, n’importe que du diesel et se dirige vers l’abandon définitif de l’importation de ce produit avec la mise en service de raffineries qui permettront d’augmenter la capacité de production destinée à la consommation, qui est actuellement de 10 millions de tonnes.
En termes de chiffres, Rachid Nadil a passé en revue le bilan de la consommation interne de carburants au cours des deux dernières années, en indiquant que la consommation du diesel s’est élevée à 10,1 millions de tonnes en 2022, contre 9,7 millions de tonnes en 2021.
Quant à la consommation d’essence, elle s’est élevée à 3,3 millions de tonnes en 2022 contre 3,4 millions de tonnes en 2021, enregistrant une légère baisse due à la tendance à l’utilisation du GPL « Sirghaz », qui a connu une consommation de presque 1,6 million de tonnes l’an dernier, contre 1,2 million de tonnes en 2021.
Cette tendance correspond à une évolution positive en matière de maitrise de la consommation d’énergie de l’Algérie et plus particulièrement en carburants. Il faut rappeler que la consommation énergétique du pays, tous produits confondus est d’environ 25%en produits pétroliers(essentiellement des carburants), et le reste en gaz naturel avec39%, en électricité avec 29%, et en GPL avec 5%, ainsi que 2% en pétrole et condensat.
La consommation des carburants liquides a par contre progressivement chuté depuis 2015 de 15 MMTep à 14,4 MMTep en 2019, puis 12,6 MMTep, pratiquement en équilibre avec la production nationale suite à l’impact de la pandémie COVID 19 sur le trafic de transport. La consommation de GPL-carburant a de son coté connu une forte augmentation en passant durant la même période de 0,42 à 1,37 MMTep au détriment de l’essence. La politique d’encouragement de la conversion des véhicules au GPL-carburant est en train de réduire la consommation de l’essence et il ne reste plus qu’à équilibrer celle du gasoil avec la production nationale pour en finir avec les importations, mais le défi qui demeure réellement consiste à réduire toute la consommation de carburants, grâce à la modernisation du parc roulant et surtout l’introduction de la mobilité électrique à l’horizon 2030.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2744
