Messaoudi Fakhreddine
Déjà, pourquoi les prix du pétrole baissent ?
Vendredi 13 août 2022 le Brent s’affichait au prix de 98,15$ après une ouverture à 99,33$ soit une baisse de 1,46%. On peut aussi clairement voir sur le site de référence « OilPrice » que le baril du « West Texas Intermediate » (WTI) américain était affiché au prix de 92,9$ soit une baisse de 2,38%
Même si la récession à un impact direct sur le cours du pétrole, des experts de plusieurs cabinets internationaux expliquent que cette baisse et aussi causée par les négociations sur le nucléaire iranien. Une situation compromettante qui accentue de manière directe cette relative baisse du prix de l’or noir. D’ailleurs à ce propos le porte-parole de la diplomatie européenne « Josep Borrell » a déclaré que « l’Union Européenne attendait de l’Iran et des États-Unis une décision rapide en ce qui concerne le compromis final élaboré à Vienne pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien ».
Actuellement les prix de l’or noir oscillent entre gains et perte c’est-à-dire que la fixation du prix est tiraillée entre deux faits : Des prévisions de demande mondiale meilleures que prévu et un marché qui devrait être largement approvisionné dans les mois à venir. La révision à la hausse jeudi de la demande mondiale de pétrole par l’ « Agence Internationale de l’Energie » (AIE) a donné un nouvel élan à la hausse aux cours du brut.
Pourquoi le prix du pétrole augmentera-t-il ?
Malgré une chute évaluée à plus de 20%, le prix du pétrole reste néanmoins « relativement » stable. Les chutes sont alimentées par les craintes relatives à la récession ou encore le conflit Russo-Ukrainien par le biais des sanctions des pays occidentaux sur les hydrocarburesrusse, alors que les hausses se justifient par une demande en croissance.
Il faut s’attendre à ce que le prix grimpe selon « PVM Energy » qui avertit que « Compte tenu du conflit Russo-Ukrainien prolongé des sanctions imminentes de l’Union européenne sur les ventes de pétrole russe et de la militarisation des exportations de gaz naturel, il semble prématuré de parier sur une baisse continue des prix de l’énergie ».
Une autre intervention converge vers l’idée d’une hausse du prix du pétrole, celle de « Goldman Sachs ». Selon bureau d’études de la banque américaine le prix devrait enregistrer des hausses importantes dans les prochains mois en reprenant 30% de plus d’ici le mois de Décembre avec un baril de référence Brent avoisinant les 130$. Malgré l’impact du ralentissement de la croissance économique sur la demande d’or noir, celle-ci devrait tout de même reprendre plus que prévu toujours selon « Goldman Sachs ».
A cette hypothèse s’ajoute la probabilité d’un assouplissement ou d’une levée de la politique « Zéro Covid » de la Chine qui ne lui permet pas de faire appel à une demande de pétrole plus importante. En d’autres termes si la Chine reprend ses activités à 100%, sa demande de pétrole sera dopée ce qui pousserait encore les prix de l’ornoir à la hausse, ce qui appuie la théorie sur un possible rebondissement des prix du pétrole d’ici la findel’année.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1629