Messaoudi Fakhreddine
La France dans une situation tendue depuis le début du conflit Russo-Ukrainien et pour cause, sa prise de position dans ce conflit l’a mise dans une situation ou l’approvisionnement en gaz devient très compliqué.Dépendant du gaz Russe, même si c’est beaucoup moins que la plupart des pays européens,elle s’efforce à prendre avant l’arrivée de l’hiver,des mesures d’urgence comme celle relative au projet de « terminal méthanier flottant » du Havre.
Ce projet, accordé à TotalEnergies, sera un nouveau terminal d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), selon l’AFP.Il s’agit de l’un des deux navires FSRU dit « Unité flottante de regazéification » du groupe qui permettra « d’injecter jusqu’à 5 milliards de m3 de gaz naturel par an dans le réseau national soit l’équivalent de 60% du gaz importé de Russie par la France en 2021 ».
La France s’alimente aujourd’hui par 4 terminaux portuaires d’importation de GNL, 2 situés à Fos-Sur-Mer, un autre à Montoir-De-Bretagne et un dernier à Dunkerque. En voulant ajouter ce projet de « Terminal Méthanier Flottant » au Havre, le pays se veut prévoyant et joue la carte de la sécurité énergétique en voulant diversifier ses points d’approvisionnement en gaz et ce afin de palier, dans les plus brefs délais, au gaz russe.
Toujours selon l’Agence France Presse, le navire « Cape Ann » amarré au port du Havre sera susceptible d’injecter « environ 10% de la consommation annuelle française ». Son ravitaillement se fera via des navires méthaniers provenant « Possiblement du Qatar, de Norvège, des Etats-Unis, du Nigeria, d’Angola ou encore d’Egypte et d’Algérie ».
Selon le préfet du Havre, les travaux d’aménagement du quai et de raccordement conduits par le géant TotalEnergies et GRTgaz débuteront très probablement à l’automne 2022. Ce projet de terminal méthanier est un « projet de nature provisoire » censé être démantelé « lorsque les tensions en matière d’approvisionnement auront été surmontées » toujours selon le préfet de la ville.
De l’autre côté, la Russie continue de riposter aux sanctions des occidentaux par des manœuvres stratégiques, les poussant à bout à un moment crucial de l’année, c’est-à-dire avant l’hiver, des manœuvres et des actions qui laissent croire que ce conflit va durer très longtemps.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1565