L’AIE tire la sonnette d’alarme, l’OPEP+ ouvre les vannes, et puis après ?

Rédaction (A.M)
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)5 juin 2022
L’AIE tire la sonnette d’alarme, l’OPEP+ ouvre les vannes, et puis après ?

La réunion des pays de l’OPEP+ du jeudi 02 Juin 2022 s’est clôturée avec un léger soulagement au niveau du marché pétrolier, puisque pour la première fois depuis des mois, ils viennent de décider d’une augmentation de leur production de 432.000 à 648.000 barils par jour pour le mois de juillet 2022, et probablement le meme niveau en Aout.

Mais est-ce que c’est suffisant pour ralentir d’une part définitivement la hausse du baril ? Le Brent a dépassé les 122 $ avant la réunion, et vient de revenir en dessous de la barre 120 $. Mais pendant ce temps les craintes d’un retour à la hausse sont ailleurs avec la décision européenne d’embargo sur le pétrole russe dont la production a pourtant baissé d’environ un million de barils par jour, l’incapacité de certains membres de l’OPEP comme l’Angola et le Nigeria qui ont de sérieuses difficultés à augmenter leur production, l’instabilité de la production Libyenne, et l’incertitude du dénouement des négociations sur le nucléaire Iranien. Seuls les trois pays : Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, et Irak disposent de capacités d’augmentation de production, et c’est ce que nous verrons à partir du mois de Juillet.

opep - energymagazinedz

La Chine va aussi certainement alléger le confinement décidé suite au retour du Covid 19 et aura besoin de plus de pétrole, mais elle a déjà et aura la possibilité d’acquérir du pétrole russe au rabais.

Pendant ce temps l’AIE par la voix de son patron Fatih Birol tire la sonnette d’alarme en affirmant que la crise énergétique n’en est qu’à ses débuts et pourrait être pire que celles des années 1970. Il n’a certainement pas tort quand on voit à quel niveau sont les stocks stratégiques de pétrole et de carburants dans le monde, ainsi que la hausse vertigineuse de toutes les sources d’énergie et parfois sans relation avec le baril. Les carburants, le gaz naturel, et l’électricité, sont à des niveaux record, et les risques de pénuries sont de plus en plus craints, surtout à la veille de la saison estivale au cours de laquelle la mobilité et la climatisation entrainent les consommations à des niveaux très élevés.

On peut alors se poser la question suivante : avons-nous affaire à une simple crise pétrolière ou une crise énergétique mondiale au sens large, et dont les premiers signes sont apparus bien avant le conflit russo-ukrainien ? Il est vrai que la crise sanitaire de 2020 a perturbé le contexte énergétique entrainant un confinement général et une baisse importante des échanges et des consommations. Il est vrai aussi que ce conflit a aggravé la situation au niveau de l’Europe surtout car il ne faut pas oublier que la Russie exportait près de 25% des ressources énergétiques mondiales en pétrole, gaz naturel, et charbon, ainsi que d’autres matières premières essentielles y compris pour le secteur alimentaire.

Sur un autre plan, on constate que les réserves de pétrole, de gaz naturel, et de charbon sont abondantes à travers le monde. Mais la crise est bel et bien là, de plus en plus préoccupante, parceque les ingrédients qui l’alimentent sont cette fois ci plus nombreux, plus complexes.

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