A défaut d’obliger les pays de l’OPEC+ d’augmenter leur production, le président américain a décidé de se tourner vers la libération de 180 millions de barils à partir des réserves stratégiques des USA. Elle se fera à raison d’un million de barils par jour sur une période de 6 mois. Il faut préciser que le niveau hebdomadaire de ces réserves est déjà à un niveau proche de 400 millions de barils, très bas par rapport aux deux années précédentes, et surtout très « hésitant » depuis le début de l’année 2022, avec des semaines de baisse, puis de hausse successives de 2 à 4 millions de barils par semaine. C’est pratiquement un niveau qui aurait provoqué une forte hausse il y a quelques années.
L’annonce du président américain a immédiatement entrainé la poursuite de la chute du baril à 99 $ pour le WTi et 104 $ pour le Brent, une chute qui avait démarré dès le 25 Mars bien avant la réunion de l’OPEC+, laquelle a maintenu sa stratégie d’augmentation progressive de sa production à raison de 400.000 barils par jour (plus 32.000 barils cette fois ci).
A priori, tous les analystes s’accordent à dire que cette baisse ne constituera qu’un répit à court terme, avec très peu de chance de ramener le prix à un niveau inférieur à 90 $, parceque le marché pétrolier demeure sensible à de nombreux autres paramètres en plus de la position de l’OPEC+ et l’offre et la demande. On peut en citer au moins un qui concerne l’embargo américain sur les 3 millions de barils russes, et en meme temps la pression US sur l’Inde pour qu’elle n’achète pas plus de pétrole russe !
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