OPEP+ : ENCORE UN REPORT DES REDUCTIONS DE PRODUCTION

Rédaction (A.M)
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)7 décembre 2024
OPEP+ : ENCORE UN REPORT DES REDUCTIONS DE PRODUCTION

C’est ce que vient de décider l’OPEP+, sans grande surprise, alors qu’elle prévoyait d’annuler progressivement les réductions de production successives engagées tout au long de 2024 pour tenter de maintenir le baril autour de 80 $. C’est le énième report, et cette fois ci elle ne prévoit d’augmenter à nouveau sa production, en particuliers par les 8 pays (Algérie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Irak, Kazakhstan, Koweit, Russie, et Oman) ayant engagé une réduction volontaire depuis le mois de Novembre 2023, qu’à partir du mois d’avril 2025, avec une option de remplacement de toutes les baisses vers la fin de l’année 2026, et le prolongement de la période de compensation des surplus produits jusqu’à la mi-2026.

Pouvait-elle faire autrement face à un marché dominé plus que jamais par une production non-OPEP croissante, une stagnation et une incertitude au niveau de la demande mondiale, en particulier celle des pays les plus gros consommateurs, et bien sur les incertitudes sur les impacts de la future politique énergétique de Trump ? Aucun conflit géopolitique n’a réussi à ce jour à pousser le baril vers les niveaux atteints au cours des deux dernières décennies en dehors de quelques pics passagers. Il est vrai que les modèles de consommation et les mix énergétiques de pratiquement tous les pays sont en train d’évoluer avec un faible taux de croissance de consommation énergétique, mais dont la part d’électricité (surtout à partir de sources renouvelables) est de plus en plus importante, sans compter les progrès croissants en matière d’efficacité énergétique.

C’est ainsi que le baril de Brent n’arrive plus à décoller de la fourchette 70 à 72 dollars, et risque de demeurer à ce niveau si ce n’est moins, en attendant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, qui a promis de revenir sur toutes les décisions de son prédécesseur Biden. Il est même probable que le gaz naturel en soit aussi affecté malgré tout ce qu’il a gagné en tant que source d’énergie « propre ».

Il faut enfin noter que l’OPEP+ fait face aussi à certains non-respects des quotas de production depuis plus deux ans, qui ne facilitent pas la mise en œuvre de sa stratégie de défense du marché. C’est ce qui explique ses décisions successives concernant le report des compensations.

Les deux autres paramètres pouvant avoir un impact sur le baril sont le dollar et les stocks stratégiques de pétrole US.

OPEPPPP - energymagazinedz

Ces derniers demeurent plus ou moins stables au-dessus de 42 millions de barils, tandis que sa production semble légèrement fléchir au cours du mois de Novembre mais demeure supérieure à celle de 2023 avec une moyenne de 13,4 MMB/jour au cours du deuxième semestre 2024, en progression par rapport au 1er semestre. Reste à savoir comment elle progressera en 2025 aussi avec l’arrivée de Trump à la présidence US.

Wait and see !

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