Algérie-Niger/Said Ferhati «L’expérience de Sonatrach profitera au Niger»

Rédaction (A.M)
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)17 août 2024
Algérie-Niger/Said Ferhati «L’expérience de Sonatrach profitera au Niger»

Le quotidien « L’Expression » et Mr. Said Ferhati ont bien voulu nous autoriser à reprendre ci dessous un entretien que ce dernier a accordé au journaliste Mohamed OUANEZAR, et nous le publions pour nos fidèles lecteurs.   (https://www.lexpressiondz.com/nationale/l-experience-de-sonatrach-profitera-au-niger-384672 ) 

Ancien directeur général de la compagnie nationale Sonatrach au Niger, Said Ferhati, aujourd’hui consultant international en gaz et pétrole, nous livre du haut de son expérience de 7 années de présence sur le sol nigérien, sa lecture des dividendes et perspectives du retour de la major africaine dans ce pays frère et voisin.

L’Expression : Vous avez été pendant longtemps directeur général de Sonatrach au Niger. Que signifie pour vous ce retour du major dans ce pays ?
Ferhati Saïd : Sipex Niger Branch, filiale de la compagnie nationale Sonatrach, est restée présente au Niger depuis 2005. Elle est à l’origine de nombre de réalisations dont des travaux de sismique de grande importance, ainsi que des forages d’exploration qui ont été réalisés durant quelques années. Cela a permis au Niger de profiter de découvertes importantes et appréciables dans le domaine du pétrole. Il faut souligner que la compagnie nationale a une maîtrise importante des opérations en amont et en aval. Sans compter la maîtrise des process de qualité, ainsi que les phases de mise en exploitation de ces découvertes.

Comment va se dérouler la reprise dans le bloc Kafra et le suivi réel des travaux ?
Pour le bloc Kafra, il va falloir décider de la mise en production des découvertes et de décider soit d’acheminer le pétrole vers le Nord par pipeline, camions citernes ou carrément construire une raffinerie sur place. Cette dernière sera destinée à écouler, dans un premier temps, sur le marché local les produits raffinés aux Nigériens. Sonatrach détient une grande expérience en matière de raffinage de pétrole et de production de dérivés dont le Niger pourrait en profiter.

D’après votre expérience, que va apporter la reprise des activités de Sonatrach au Niger, ce pays frère et voisin ?
De manière générale, l’Algérie a toujours été aux côtés des pays frères africains, à de nombreuses occasions ou rendez-vous cruciaux. Surtout avec les pays riverains et voisins où l’Algérie s’est investie fortement et restée constamment à l’écoute. C’est le cas des ces milliers d’Africains, dont de futurs ministres, qui sont venus faire leurs études, à titre gracieux, dans les écoles nationales et les universités algériennes où les portes leur étaient, et sont toujours, grandes ouvertes. Avec la compagnie nationale Sonatrach aussi, c’est le même constat.

Sonatrach s’engage à former les personnels nigériens et effectuer un transfert de technologie. Quels sont les domaines qui seront couverts ?
L’Institut algérien du pétrole (IAP), école prestigieuse de Sonatrach, forme des spécialistes à la carte et en fonction de la demande de la compagnie et de ses besoins, dans des spécialités du pétrole, géologie, production, transport par canalisations, raffinage, économie pétrolière, marketing, technologie de pointe en hydrocarbures, etc. En fait, il y a un large éventail que la compagnie nationale pourrait couvrir de manière judicieuse, tant il est vrai que Sonatrach n’a rien à envier aux multinationales pétrolières et les grands trust énergétiques.

Vous avez vécu dans ce pays voisin des années durant. Comment sont les liens et les rapports avec les Nigériens ?
Je peux le dire, sans hésitation. J’ai passé sept longues années au Niger à gérer et à superviser le travail de la compagnie dans ce pays voisin. Je me sentais nigérien parmi mes frères où j’ai réussi à développer tout un réseau d’amitié, de professionnels et de connaissances utiles. J’étais respecté de tous, et des relations fraternelles me lient toujours avec ceux que j’ai côtoyés à l’époque. C’est le propre de tout Algérien d’ailleurs.

Pensez-vous que le Niger peut devenir une base-arrière pour un déploiement vers la profondeur de l’Afrique ?
Oui, effectivement. Il n’y a pas de doute là-dessus. Il pourrait constituer une rampe de lancement pour pénétrer davantage en Afrique. Nous sommes très appréciés là-bas. Notre présence au Niger nous permettra de pénétrer les pays voisins de ce pays, comme le Tchad, le Burkina Fasso, le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire… La filiale de Sonatrach Sipex Niger Branch est une société de droit nigérien, ce qui pourra lui permettre d’exercer dans tout le pourtour, et plus précisément au sein de l’espace de la Cedeao.

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