Voici 4 articles que nous reprenons du prestigieux magazine en ligne « OILPRICE » dont les analyses sont en général consultées par tous les experts qui suivent le marché pétrolier et gazier au jour le jour pratiquement.
Le 29 Juillet, et à la veille de l’assassinat du leader du Hamas à Téhéran, on se pose la question « Pourquoi la baisse des stocks américains ne fait pas monter les prix du pétrole », suite à une chute continue du baril de Brent depuis le 04 Juillet alors qu’il avait atteint 87,43 $, et un pic de 91,17 $ le 05Avril 2024, suivi d’une chute lente pendant deux mois avant une reprise au courant du mois de Juin. On était loin du pic de septembre 2023 avec 94,36 $ et on expliquait cette volatilité tantôt avec le conflit au Moyen Orient et l’insécurité au niveau du détroit de Bab El Mendeb, tantôt avec la fluctuation des stocks en Amérique et la douceur climatique, puis le « contexte d’inquiétudes persistantes concernant la demande du premier importateur mondial de brut, la Chine ».
Le 30 Juillet, un autre article titre que « Le marché pétrolier se rapproche du point de rupture », selon une analyse de « Ban of America », toujours en relation avec les craintes sur l’économie chinoise, et par conséquent avec une possibilité de chute à 60 $ d’ici la fin de l’année 2024, à moins d’une aggravation du conflit du Moyen orient qui pourrait amener le Brent. Meme la politique de réduction de production de l’OPEP+ est considérée comme secondaire, celle-ci ne prévoyant aucune augmentation tant que le prix n’est pas revenu autour de 90 $ le baril de Brent.
Le 31 Juillet,« Les prix du pétrole flambent après qu’Israël a tué le chef du Hamas et le commandant en chef du Hezbollah ». Le Brent gagne 1 à 2« misérables » dollars en atteignant 81 $ et le retour du risque géopolitique prend le dessus sur les incertitudes économiques chinoises.
Le 01 Aout,« Les traders misent sur un pétrole à 130 dollars alors que les tensions au Moyen-Orient s’intensifient », alors que le baril de Brent entame à nouveau une chute le meme jour qui va se poursuivre jusqu’à aujourd’hui 05 Aout 2024, au grand étonnement de tous les analystes et experts.
Le 05 Aout, un nouveau paramètre du marché est invoqué, selon lequel « Les prix du pétrole continuent de chuter alors que les craintes d’une récession aux États-Unis », qui serait déclenchée « par un rapport sur l’emploi décevant pour le mois de Juillet ».
Alors faut-il croire que cette crainte, certes couplée avec la chute spectaculaire des marchés boursiers asiatiques, est en train de peser sur le marché pétrolier plus que la tension géopolitique explosive au Moyen Orient, alimenté par le rapatriement massif des citoyens (UE, Arabie saoudite, Qatar, UAE, et USA), ainsi que la décision de l’OPEP+ de poursuivre sa politique de réduction des niveaux de sa production ?
Difficile à croire en ce moment, car meme si tous les indicateurs relatifs à la demande mondiale étaient plutôt orientés à la baisse depuis plusieurs mois, force est de croire plutôt à un point de rupture (peut etre voulu ?) comme l’avait supposé « Bank of America », soit une baisse catastrophique pour les pays de l’OPEP+ surtout, malgré tous les efforts qu’ils font pour soutenir un marché menacé à court terme par une récession à venir dans les mois prochains, soit une hausse que seul le niveau de gravité à atteindre par la situation géopolitique au moyen Orient pourrait entrainer. Mais il sera de courte durée et pourrait meme entrainer plus tard une nouvelle chute du marché vers la fin de l’année 2024.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=4012