LE MARCHE PETROLIER EN EXPECTATIVE APRES L’ASSASSINAT DU LEADER DE HAMAS A TEHERAN

Rédaction (A.M)
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)31 juillet 2024
LE MARCHE PETROLIER EN EXPECTATIVE APRES L’ASSASSINAT DU LEADER DE HAMAS A TEHERAN

La double frappe ciblée d’Israël sur le Liban et l’Iran, va-t-elle entrainer un élargissement du conflit au moyen orient et une hausse importante du marché pétrolier ? C’est ce que tous les observateurs craignent meme si la précédente agression sur l’Iran et la réaction de ce dernier n’avait entrainé qu’une perturbation provisoire.

Mais cette fois ci les condamnations sont beaucoup plus sévères surtout de la part de plusieurs pays arabes et autres alliés de l’Iran comme la Russie et la Chine. Le baril de Brent est demeuré stable tout au long du premier semestre 2024 avec une de 82 $ et juste deux pics passagers de 92 et 91 $ en avril puis juillet 2024, avant d’entamer une baisse à 78 $ la veille de cette attaque (30 Juillet).

Ce cycle caractérisé par des périodes de baisse plus longues depuis pratiquement une année est lié aussi bien aux aléas climatiques entrainant une faiblesse de la demande, à l’incertitude de la demande chinoise, et à la faible probabilité de révision des niveaux de production de l’OPEP+ qui considère toujours que le prix actuel est encore trop bas et ne justifie pas cette révision.

D’après une récente note à ce sujet de « Bank o America » reprise par « Oil Price », ses analystes « semblent pencher pour une cassure baissière, et s’attendent à ce que les prix du pétrole plongent jusqu’à 60 dollars d’ici la fin de l’année, ce qui signifie que les attentes négatives l’emporteraient sur toute évolution positive. Cela suggère que l’attention portée à la Chine restera probablement forte, tandis que d’autres facteurs fondamentaux passeront au second plan, comme l’état des réserves mondiales de pétrole ».

Il nous semble peu probable que cette hypothèse puisse intervenir maintenant suite aux frappes d’Israël sur le Liban et l’Iran, car il est peu probable aussi que l’Iran ne réagisse pas meme s’il ne le fera pas de suite comme la fois passée. Ce qui va certainement maintenir le baril de Brent encore plus volatil et au-dessus de 80 $ au cours des semaines à venir, avec un regard continu sur l’éventuelle aggravation du conflit du Moyen Orient, dont l’impact pourrait alors entrainer une hausse du baril à 105 $ d’ici la fin de l’année selon les analystes de « Bank of America ».

Un autre indicateur est aussi en mesure d’entrainer cette hausse selon le cabinet Rystad qui a estimé que « les réserves récupérables mondiales étaient inférieures à ce que les rapports officiels indiquaient, ce qui aurait dû être une note haussière pour le pétrole ».Rystad a ainsi « prévu que la production de pétrole pourrait culminer à environ 120 millions de barils par jour en 2035, puis diminuer à 85 millions de barils par jour d’ici 2050 », tout en qualifiant ce scenario de « haut de gamme » par rapport à un autre « scénario dans lequel l’électrification des transports réduirait la demande de pétrole, car les réserves disponibles ne sont pas suffisantes pour répondre à une demande beaucoup plus élevée ».

Toutes ces hypothèses et considérations nous mènent à prévoir un deuxième semestre 2024 avec prix du baril très incertain.

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