LE GECF EN RANGS SERRES POUR DEFENDRE LA PLACE DU GAZ DANS LA TRANSITION ENERGETIQUE

Rédaction (A.M)
Hydrocarbures
Rédaction (A.M)4 mars 2024
LE GECF EN RANGS SERRES POUR DEFENDRE LA PLACE DU GAZ DANS LA TRANSITION ENERGETIQUE

Le 7ème Sommet du Forum des Pays Exportateurs de Gaz s’est terminé à Alger le 02 Mars avec une déclaration finale issue d’un parfaite cohésion grâce à l’esprit de solidarité et de coopération qui a caractérisé cet important évènement. Cette déclaration affiche leur ferme intention de défendre la place du gaz naturel dans le mix énergétique mondial, et plus particulièrement comme source d’énergie propre en mesure de garantir une transition énergétique dans l’intérêt de l’ensemble de l’humanité.

Parmi les principaux points sur lesquels le Forum a particulièrement insisté, on note sa ferme volonté de « renforcer le rôle du Forum tout en soulignant sa contribution à la sécurité, à l’équité et à la pérennité énergétiques mondiales », et d’encourager l’usage du gaz naturel pour un développement durable qui profite aussi bien aux producteurs qu’aux consommateurs.

Tenant compte des facteurs qui impactent actuellement la scène énergétique mondiale, et sont liés à de nombreux défis, risques, d’ordre géopolitique et économique, le Forum a tenu à réaffirmer sa volonté pour la défense des intérêts de ses membres, mais aussi pour une sécurité énergétique globale, et la réduction de la précarité énergétique.

CONTRATS A LONG TERME ET CONTROLE DU MARCHE GAZIER

Parmi les recommandations du Forum, on note en particuliers celle relative au soutien des contrats à long terme et l’indexation du prix du gaz sur le pétrole, à cause de la nécessité de consentir des investissements importants en amont pour découvrir, développer et exploiter de nouvelles réserves avant de les commercialiser. L’enjeu consiste effectivement à mobiliser ces investissements, mais par qui ? Le producteur ? L’acheteur ? Ou les deux ? La crise énergétique de 2021 est en grande partie due à la chute continue des investissements depuis la chute du baril en 2014, et c’est ce qui a affecté la disponibilité des réserves et les capacités de production.

La reprise économique après la pandémie de 2020 a mis en évidence la situation à laquelle le monde est arrivé avec en plus des politiques et des programmes de transition énergétique dont les capacités en ENR ne pouvaient pas répondre aux besoins, sans compter les impacts de la guerre russo-ukrainienne qui ont subitement modifié les routes des échanges énergétiques.

Les investissements nécessaires pour garantir les capacités de production futures ne peuvent être mis en place que s’il y a des contrats à long terme assurant la rentabilité des futures productions, et un prix du MMBtu qui ne peut être stable pour le moment du moins (à moyen terme) que s’il est indexé sur une ressource énergétique stable. Pour le moment et à cause de sa place dans la sécurité énergétique, le pétrole et les produits pétroliers sont les mieux placés. Il s’agit là d’un facteur lié au contrôle du marché que le Forum ne souhaite pas « lâcher entre d’autres mains ».

LA SECURITE ENERGETIQUE FUTURE DEPENDRA AUSSI DU RENOUVELLEMENT DES RESERVES EN GAZ

On a pu remarquer à travers la présentation du rapport 2023 sur le gaz dans le monde au cours de ce sommet, que le Forum prévoit la chute de la part des productions de gaz à partir des réserves conventionnelles actuelles en production, de 70% en 2022 à 42% en 2030 puis 19% en 2050. En parallèle il prévoit qu’il faudra répondre au besoin mondial en 2050 avec une production nouvelle de 2.477 Mds M3 (44%) provenant de réserves en gaz conventionnel à développer, et une autre production supplémentaire à cet horizon de 2.140 Mds M3 en gaz non conventionnel en plus de ce qui est produit actuellement, le tout pour arriver à subvenir à une demande qui est évaluée à  5.360 Mds M3 en 2050.

C’est ce qui justifie selon le FORUM le besoin en investissement dans l’industrie gazière à l’horizon 2050, évalué à 9.000 milliards de dollars, dont 8.200 milliards pour les activités en amont (exploration & production).

LES IMPACTS GEOPOLITIQUES

S’il y a une chose qui est sure aujourd’hui sur la scène énergétique mondiale, c’est bien une de ses composantes ou plutôt un des facteurs qui l’impacte et en dépend en même temps. Il s’agit des tensions géopolitiques et des conflits qui en résultent ou en résulteront dans le futur, et ont systématiquement une origine énergétique.

La raison est simple, car la sécurité énergétique est aujourd’hui au cœur de toutes les politiques et stratégies de développement, et même les alliances géopolitiques qui se tissent. Quand un Groupe de pays composant le Forum contrôle 70% des réserves mondiales de gaz et un peu plus de 40% de sa production, avec en face d’autres Groupes de pays ou d’alliances qui dépendent de cette ressource, avec en plus une répartition géographique de cette dernière qui est ce qu’elle est aujourd’hui, il y a tout intérêt à faire preuve de cohésion. C’est ce qui a amené le Forum à adopter dans sa déclaration finale des recommandations et des positions fermes en matière de souveraineté sur leurs ressources.

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