GECF : UN 7ème SOMMET POUR CONSOLIDER SA POSITION SUR LA SCENE ENERGETIQUE

Rédaction (A.M)
2024-01-13T19:32:26+01:00
Etudes
Rédaction (A.M)13 janvier 2024
GECF : UN 7ème SOMMET POUR CONSOLIDER SA POSITION SUR LA SCENE ENERGETIQUE

Le 7ème Forum des pays exportateurs de gaz naturel, regroupés au sein du GECF(Gas Exporting Countries Forum), que l’Algérie est en train de préparer pour les dates du 29 Février au 02 Mars à Alger, promet d’être un évènement majeur sur la scène énergétique.

Le Ministre Algérien de l’Energie, Mohamed Arkab a déclaré récemment que l’objectif du sommet est de « soutenir les droits souverains des pays membres sur leurs ressources en gaz naturel et de contribuer au développement durable et à la sécurité énergétique mondiale ».

S’agit-il de rééditer le succès du sommet de l’OPEP tenu lui aussi à Alger en 2016 ?

En 2016 le défi de l’OPEP était lié surtout à la défense de la stabilité et de l’équilibre du marché pétrolier. Ce fut effectivement un succès à travers un accord historique conclu le 28 Septembre 2016 qui allait permettre de consolider les relations entre les pays membres de l’OPEP et les producteurs non-membres. L’OPEP avait alors décidé de réduire et fixer son niveau de production à 33 millions de barils alors qu’il avait atteint un peu plus que 38 millions de barils en 2015.

Mais le succès allait être accompli à peine deux mois plus tard à Vienne, le 10 Décembre 2016 par un accord tout aussi historique dit « Déclaration de coopération » (Doc), entre les 13 membres de l’OPEP à l’époque et 10 producteurs non membres, donnant naissance à l’OPEP+, dont l’objectif allait être la défense de la stabilité du marché pétrolier à travers une concertation continue sur les niveaux de production de chacun d’eux.

Qu’en sera-t-il pour le sommet du GECF en Février 2024 ?

Le GECF, créé le 20 Mai 2001 à Téhéran, n’a connu sa première organisation concrète qu’en 2008 (23 Décembre à Moscou) à travers la mise en place d’un secrétariat permanent, ayant son siège à Doha au Qatar. Il compte actuellement 12 membres (Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée Equatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago, Emirats Arabes Unis, et Venezuela), et 7 observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mozambique, Norvège, et Pérou). Son objectif ou son rôle est complètement différent de celui de l’OPEP, dans la mesure où il est focalisé sur la coopération entre ses membres, l’échange d’informations et la réalisation d’études et d’analyses sur le secteur gazier de façon générale, sans relation avec les niveaux de production de ses membres. Son objet a été étendu au domaine technologique avec la création d’un centre de recherche basé à Alger (cf. déclaration finale du sommet de Doha 22/02/2022 ci jointe).

L’OPEP a certes connu de nombreuses crises depuis sa création, autour des guerres de quotas et de prix, mais a particulièrement résisté à ce jour, notamment depuis 2016et plus spécialement depuis 2020, grâce à une cohésion interne qui lui a permis à ce jour à plus ou moins stabiliser le marché pétrolier en relation avec les intérêts de ses membres y compris au sein de l’OPEP+

Mais depuis trois ans, force est de constater qu’à travers l’accélération des mutations du secteur de l’énergie, souvent liées à des facteurs géopolitiques, le gaz naturel est devenu une ressource stratégique très convoitée. Le GECF de son coté, n’intervient pratiquement pas dans la scène gazière mondiale, alors que ses membres détiennent 70% des réserves mondiales (144.000 Mds M3), 42% de la production mondiale, dont 45 à 50% (1.650 Mds M3/an) est exportée vers les régions les plus consommatrices. 60% des exportations de GNL dans le monde proviennent des pays membres du GECF. On constate par ailleurs que les corridors des échanges de gaz naturel dans le monde sont en train d’être modifiés et risquent de ne plus être les mêmes, avec très probablement de plus en plus de GNL sur le marché, et par conséquent des impacts importants sur les contrats, les prix, et la compétition.

REPARTITION DE LA PRODUCTION MONDIALE DE GAZ PAR REGION

PRODUCTION MONDIALE DE GAZ PAR REGION - energymagazinedz
L’importance du gaz naturel n’est pas seulement liée à ce qui précède, et particulièrement à la concentration géographique des capacités de production à partir des réserves conventionnelles, mais aussi à celles des réserves non conventionnelles dont la mise en production a pratiquement placé les USA en tant que premier producteur mondial de gaz, et premier exportateur de GNL, particulièrement vers l’Europe.

data enerdata gaz - energymagazinedz

production glabale de gaz - energymagazinedz

Elle l’est plus de nos jours pour une autre raison : sa considération en tant que source d’énergie propre dans le cadre de la transition énergétique qui est en train de se généraliser et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour plus de détails sur tous ces aspects, nous publions ci-joint en Pdf GECF-DECLARATION DU 6ème SOMMET à DOHA (22.02.2022), ainsi que le lien vers une vidéo sur le débat organisé le 11 Janvier 2024, par la chaine de télévision algérienne « El Iktisadia El Oula ».

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