Le dernier rapport mondial sur le GNL publié en 2023 par l’Union Internationale du Gaz (UIG) signalait « En 2022, la capacité mondiale de liquéfaction a augmenté de 4,3 % pour atteindre un total de 478,4 MMTPA, et 75 % de l’augmentation en 2022 provenait des États-Unis, ce qui en fait la plus grande capacité de liquéfaction opérationnelle au monde (88,1 MMTPA) ». A cette capacité il faut rajouter 178 millions de tonnes actuellement approuvée ou en construction, et 997,1 millions de tonnes en Pre-Fid, ce qui atteindra 1208 millions de tonnes (1.666 Mds M3) en 2030. (https://www.energymagazinedz.com/2023/08/20/analyse-le-gnl-nouvelle-star-de-lenergie-mondiale/ )
Au-delà du surdimensionnement apparent meme si les capacités existantes au niveau des terminaux ne sont généralement exploitées qu’à 40%, il semble qu’actuellement on remarque de nombreux méthaniers qui « tournent en rond » autour de l’Europe, ne trouvant pas d’espace pour décharger leurs cargaisons puisque « les stocks de gaz sont entièrement remplis partout en Europe, à 99,4% ». C’est une situation inédite qui dure depuis le mois de Septembre avec parfois des dizaines de méthaniers en rade pendant plusieurs semaines.
Beaucoup d’experts n’arrêtent pas de prédire que le marché du GNL va s’accroitre rapidement dans les années à venir, mais il semble que malgré la rupture des approvisionnements russes, les impacts du dérèglement climatique avec un automne plus que clément (en attendant ce que sera l’hiver ?), le marché gazier et plus précisément celui du GNL, va non seulement traverser une mauvaise période, mais aussi ralentir certains projets.
Cette situation est aggravée par les cours du marché asiatique qui n’encouragent guère les méthaniers en provenance d’Amérique du Nord de changer de destination, s’agissant de cargaisons destinées au marché spot. Ce qui aura tendance à encourager encore plus à l’avenir la préférence des contrats de livraison à long terme.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3551