Le plan de charge du nouveau patron de la Sonatrach semble être bien garni et plus consistant, au vu des défis nouveaux qui se dressent sur le chemin de la compagnie nationale des hydrocarbures. Rachid Hachichi, fraîchement installé à la tête du plus puissant groupe pétrolier du continent africain, dissèque les offres de services et les sollicitations de la Sonatrach par les grandes compagnies énergétiques, actives sur la scène mondiale.
Depuis son installation au début du mois en cours, en remplacement de Tewfik Hakkar, Rachid Hachichi a eu à s’entretenir avec plusieurs représentants de sociétés étrangères, présentes dans le champ énergétique algérien, à travers des partenariats et des contrats commerciaux bilatéraux. Le nouveau patron de la compagnie pétrolière nationale reste conscient des enjeux géostratégiques et les nouveaux défis liés aux marchés mondiaux de l’énergie, notamment pour ce qui est des approvisionnements en gaz. Pour l’Algérie qui entend se positionner durablement dans ce marché mondial où la concurrence est rude, l’Europe constitue la porte d’entrée, qui permettra au gaz algérien et les ressources énergétiques renouvelables de prendre l’envol visé. Un sérieux gage auquel la compagnie devra se soumettre avec davantage de rigueur, de sérieux et d’efficacité.
Dans ce sillage, la prise en charge des sollicitations et des offres de partenariats étrangers par la compagnie nationale devra constituer l’un des piliers majeurs de cette stratégie à long terme.
C’est le cas du groupeturcBotas, dont le P-DG Abdulvahit Fidan, a été reçu, dimanche dernier, par le P-DG de Sonatrach, en présence de managers des deux compagnies. La rencontre a eu lieu au siège de la direction générale de Sonatrach, en présence des cadres et des managers des deux sociétés. « Les relations commerciales de long terme inscrites dans le cadre de contrats de vente et d’achat de GNL entre Sonatrach et Botas », ont été évoqués dans la perspective de relancer et de fructifier les contrats et les partenariats bilatéraux. Botas qui est une « Société publique spécialisée dans l’approvisionnement du marché turc en gaz », entretient des relations bilatérales étroites avec la Sonatrach, qui lui fournit du GNL depuis 1988, à travers le terminal de Marmara.
L’extension du partenariat bilatéral vers d’autres créneaux et opportunités d’affaires pourrait, visiblement, déboucher à de nouvelles formes de travail conjoint. Les Turcs ne sont pas les seuls candidats à postuler au portillon de la Sonatrach, dans un contexte géopolitique mondial, de plus en plus, instable et imprévisible.
En effet, à peine installé dans ses nouvelles fonctions, le nouveau P-DG a eu à recevoir et à s’entretenir avec d’autres acteurs énergétiques mondiaux importants. Il y a, à peine une semaine, Hachichi a eu à s’entretenir avec le président et directeur général de Total Energies, Patrick Pouyanné, en présence de cadres dirigeants des deux compagnies, autour de « l’état d’avancement des projets en cours de réalisation », et de la possibilité d’entrevoir des « opportunités de partenariat, particulièrement dans l’amont pétrolier aussi bien en Algérie, qu’à l’échelle internationale » selon le communiqué de la Sonatrach.
D’autres compagnies ont été reçues, tout au long de l’année 2023 autour des mêmes perspectives et objectifs, notamment par le ministre de l’Énergie et des Mines et l’ancienne équipe, aux commandes à la Sonatrach.
Le nouveau patron de la compagnie nationale des hydrocarbures, conscient des enjeux qui se dressent sur son chemin, a déjà donné un avant-goût de ce que sera son action sur le terrain, afin d’arrimer son groupe aux nouveaux objectifs tracés. Il s’agit, avant tout, de reconstituer les stocks, de garantir la pérennité et la suprématie de la compagnie, tant sur le continent, que face aux flux tout autour du Bassin méditerranéen. Pour ce faire, l’intensification de l’exploration des hydrocarbures pour remplacer les quantités consommées, restera l’axe primordial autour duquel évoluera la nouvelle politique de la Sonatrach.
Dans ce cadre, il est important de souligner cette recommandation de Hachcichi, quant à la nécessité de « s’orienter vers une dynamique plus efficiente, en vue d’exploiter les champs de production ».
La multiplication des visites de terrain, constitue une option intéressante dans l’esprit d’une communication avec la base et un message de soutien en direction des personnels de la compagnie.
Source : l’expressiondz
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