L’industrie pétrolière et gazière colombienne« n’est pas sur le point de disparaître en raison de la transition vers des énergies plus propres », a déclaré mardi Ricardo Roa, PDGd’Ecopetrol, en réponse à une déclaration syndicale selon laquelle les décisions prises par la direction menacent l’avenir de l’entreprise détenue majoritairement par l’État. Il a en outre déclaré que les investissements prévus sont destinés à assurer l’autosuffisance énergétique, et que les fonds provenant des combustibles fossiles seraient essentiels pour financer la transition vers les énergies renouvelables. « Nous n’avons jamais dit que nous allions mettre fin à nos activités traditionnelles (pétrole et gaz) », a déclaré M. Roa lors d’un forum sectoriel organisé à Cartagena par l’Associationpétrolière colombienne (ACP)(organisation privée).
Le gouvernement du présidentGustavoPetro, premier dirigeant de gauche de la Colombie, s’est fixé pour objectif d’affranchir le pays de sa dépendance à l’égard des hydrocarbures, principalement le pétrole et le charbon, qui sont les principales sources de revenus de l’économie, au profit des énergies renouvelables.
De son côté le syndicat des travailleurs de l’industrie pétrolière USO a déclaré dans un communiqué publié lundi sur les médias sociaux qu’Ecopetrol prévoit de réduire ses investissements dans l’exploration et la production de plus de 40 %, ramenant les dépenses à 2,5 milliards de dollars en 2024, contre 4,5 milliards de dollars cette année, ce qui menace l’avenir de l’entreprise. « Ecopetrol a 2 scénarios possibles pour les investissements de l’année prochaine, un scénario de base et un scénario élevé » a déclaré M. Roa en réponse à la déclaration de l’USO.
Le scénariode base prévoit « un investissement de 3,5 milliards de dollars pour atteindre une production moyenne de 720 000 barils par jour (bpj) l’année prochaine », a déclaré M. Roa, tandis que le scénario d’investissement élevé prévoit « un investissement de 4,2 milliards de dollars pour approcher les 731 000 bpj ». Ecopetrol espère que la production atteindra un taux de 731 000 bpj d’ici la fin de l’année, a-t-il ajouté. Une présentation fournie par la société suggère une production moyenne comprise entre 720 000 bpj et 725 000 bpj.
Mais entretemps, le domaine offshore Colombien est aussi en train de devenir une province gazifière importante du Sud des Caraïbes, grâce en particulier aux découvertes réalisées par la compagnie Shell, dont la plus récente est celle de Glaucus-1 par 2340 mètres d’eau, au niveau du bloc COL-5 (partenariat 50/50% entre Shell et Ecopetrol). Cette découverte vient s’ajouter à celles déjà réalisées au niveau des prospects Kronos-1, Gorgon-1, Purple Angel-1 et Gorgon-2.
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