Les chefs d’État et de gouvernement du G20 se sont mis d’accord samedi pour tripler la capacité des énergies renouvelables au niveau mondial d’ici à 2030 et ont reconnu la nécessité de réduire progressivement la production d’électricité à partir du charbon, mais n’ont pas fixé d’objectifs majeurs en matière de lutte contre le changement climatique.
Les 20 principales économies du monde ont eu des désaccords sur les engagements à réduire l’utilisation des combustibles fossiles, à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter les objectifs en matière d’énergies renouvelables. L’un de ces points d’achoppement était une proposition des pays occidentaux visant à tripler la capacité des énergies renouvelables d’ici 2030 et à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 60 % d’ici 2035. La Russie, la Chine, l’Arabiesaoudite et l’Inde se sont opposées à cette proposition lors des réunions au niveau des sherpas, ont déclaré trois fonctionnaires au groupe Reuters.
La déclaration adoptée par les dirigeants du G20 le premier jour du sommet de deux jours à New Delhi ne mentionne pas la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle indique que les États membres« poursuivront et encourageront les efforts visant à tripler les capacités en matière d’énergies renouvelables à l’échelle mondiale […] en fonction des circonstances nationales d’ici à 2030 ».
Les pays membres du G20 représentent ensemble plus de 80 % des émissions mondiales et un effort cumulatif du groupe pour décarboniser est crucial dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
Les discussions sur le climat lors du sommet du G20 ont été ont été suivies de près par le monde entier avant le sommet des Nations unies sur le climat COP28 qui se tiendra aux Émirats arabes unis dans le courant de l’année. Le G20 a convenu que les « circonstances nationales » seraient prises en compte dans la réduction progressive de « l’énergie au charbon », mais n’a pas mentionné la réduction de l’utilisation du pétrole brut, ce qui suggère que des pays comme l’Arabie saoudite, riche en pétrole, ont prévalu au cours des négociations.
En ce qui concerne la réduction progressive des combustibles fossiles, la déclaration indique que les dirigeants « reconnaissent l’importance » d’accélérer les mesures qui contribueront à la transition vers des systèmes énergétiques à faibles émissions, « y compris l’accélération des efforts en vue de la réduction progressive de la production d’électricité à partir de charbon non stabilisé, en fonction des circonstances nationales ».
Le bloc n’était pas parvenu à un consensus lors des précédentes réunions ministérielles sur l’environnement et l’énergie. La déclaration ne s’engage pas non plus à atteindre l’objectif de zéro émission nette avant 2050, ce que les pays du G7 préconisaient.
Au lieu de cela, la déclaration stipule ce qui suit « Nous réitérons notre engagement à parvenir à des émissions nettes de gaz à effet de serre de zéro au niveau mondial ou à la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle ou aux alentours de cette date, tout en tenant compte des dernières avancées scientifiques et en s’adaptant aux différentes situations nationales ». Elle souligne également la nécessité de fournir aux pays en développement un financement durable et peu coûteux pour les aider à passer à des émissions plus faibles.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3273