ALGERIE : Futur pôle producteur et exportateur d’énergie verte

Rédaction (A.M)
2023-07-28T16:29:37+02:00
Energies renouvelables
Rédaction (A.M)28 juillet 2023
ALGERIE : Futur pôle producteur et exportateur d’énergie verte

C’est dans ces termes que le Ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed ARKAB a décliné la stratégie de l’Algérie lors de l’ouverture des plis de l’appel d’offres des 2.000 MW ENR lancé par SONELGAZ il y a 6 mois. « Nous souhaitons devenir un fournisseur d’énergie verte aux pays voisins et à l’Europe, en ce sens que l’objectif principal est désormais le développement de l’énergie en Algérie, et la domiciliation de tous les équipements de production ».

IL faut rappeler que ce premier grand projet si on peut le qualifier ainsi de par sa taille en ENR (2.000 MW) correspond au démarrage du programme de 15.000 MW ENR, né en 2015 du programme des 22.000 MW de 2011 « non réalisé », puis restructuré en 2020 par l’ex-Ministère de la Transition Energétique et des Energies Renouvelables, et précédé aussi par un appel d’offres avec le projet SOLAR 1.000 MW ENR, lancé fin décembre 2021 par la nouvelles société « SHAEMS ».

Deux bonnes nouvelles sont annoncées cette fois ci par le Ministre de l’Energie et des Mines dont la stratégie est de passer à une vitesse supérieure en matière de transition énergétique à travers un objectif de développement d’une industrie locale pouvant assurer un taux d’intégration élevé :

  • On citera d’abord la « remise sur la table » du projet SOLAR 1.000 MW que beaucoup semblent avoir oublié et même « enterré » avec la société « SHAEMS ». L’ouverture des plis des offres relatives à cet appel à investissement aura lieu ainsi en Septembre 2023, et permettra ainsi à la société « SHAEMS » de démarrer son activité sur le terrain. Il faut rappeler que ce programme devait permettre « la production de plus de 2.190 GWh par année et d’économiser plus de 547 millions de M3 de gaz naturel, et d’éviter l’émission de 01 million de tonnes de CO2 ».
  • La deuxième bonne nouvelle qui confirme une fois pour toutes un démarrage concret de la transition énergétique, concerne le lancement d’un nouvel appel d’offres de 3.000 MW ENR par SONELGAZ en Septembre 2023, qui viendra s’ajouter aux 2.000 MW dont l’ouverture des plis vient d’avoir lieu.

Cela signifie que d’ici la fin 2023, le programme ENR en cours atteindra 6.000 MW ENR, et qu’à ce rythme (à condition qu’il soit préservé), l’objectif de 15.000 MW ENR sera atteint bien avant 2035 et pourrait être dépassé. Le Ministre de l’Energie et des Mines a évoqué dans son allocution les capacités de production d’électricité conventionnelle (au gaz) qui sont de 25.000 MW, et qui seront bientôt renforcées par deux nouvelles centrales conventionnelles (Gaz) de 1.200 MW chacune à Mostaganem et Ain Oussera. Il s’agit certes de capacités pouvant répondre à tous les besoins de consommation énergétique dans la mesure ou la capacité appelée en moyenne est largement inférieure à la capacité installée, mais il faudra aussi tenir compte de trois paramètres importants :

–     Le plan de développement économique et industriel, ainsi que l’ambition de l’Algérie d’être à terme un acteur dominant en matière d’exportation d’énergie, et de production d’hydrogène vert à exporter aussi.

–      La nécessité d’adapter le réseau de transport et de distribution de l’énergie électrique qui devra prendre en charge de plus en plus d’infrastructures conventionnelles et renouvelables

–     Ainsi que les impacts du réchauffement climatique dont nous venons de « subir » les pics de chaleur en juillet, qui n’ont certes pas impacté les capacités de production, mais plutôt le réseau de transport à cause de températures record dépassant les 45 degrés.

Enfin il faut préciser que l’engouement autour de cet appel d’offres de 2.000 MW ENR a mis en évidence l’attractivité du pays dans le secteur des Energies Renouvelables, puisque sur les 90 offres reçues de la part d’un ou plusieurs soumissionnaires en groupement on compte 140 sociétés au total dont 34 Algériennes. Les offres sont réparties en :

  • 77 ont été retenues au point de vue technique pour le moment.
  • 18 offres ont été faites par des sociétés algériennes.
  • 9 offres été faites en partenariat entre des sociétés algériennes et étrangères.
  • 50 offres ont été faites par des sociétés étrangères.

Le taux d’intégration nationale minimal est fixé à 35%, ce qui est aussi une bonne nouvelle pour l’encouragement au développement des activités de sous-traitance dans les domaines des équipements tels que les charpentes et structures des panneaux, les câbles, les transformateurs, les travaux de génie civil et de montage électromécanique, et autres services.

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