Les exportations de pétrole du Venezuela en juin ont augmenté de 8% par rapport au mois précédent pour atteindre plus de 700 000 barils par jour (bpj), alimentées par le redémarrage d’une unité clé de traitement du brut et des approbations plus rapides pour les cargaisons au départ de ses côtes, selon « Shipping data and documents » de la compagnie pétrolière publique PDVSA.
Les exportations de PDVSA et de ses coentreprises ont diminué plus tôt cette année, car un audit approfondi des ventes de pétrole a temporairement gelé la plupart des contrats d’approvisionnement et entraîné des retards autorisant les départs de navires
Les expéditions du deuxième trimestre se sont déroulées avec moins de problèmes, le major pétrolier américain Chevron augmentant régulièrement les exportations de brut vénézuélien vers les États-Unis dans le cadre d’une licence prolongée par Washington, et PDVSA renouvelant d’autres contrats et signant de nouveaux accords d’approvisionnement.
Au total, 37 cargaisons ont quitté les ports vénézuéliens en juin, transportant 715 933 bpj de brut et de produits raffinés, et 294 000 tonnes de sous-produits pétroliers, selon les données et les documents.
CARGAISONS VERS LA CHINE ET L’IRAN
La principale destination des exportations vénézuéliennes, directement ou par l’intermédiaire de centres de transbordement comme la Malaisie, était la Chine. Les exportations de Chevron ont légèrement diminué, passant de 150 000 bpj en mai à 134 000 bpj, tandis que les livraisons à l’allié cubain ont augmenté, passant de 58 000 bpj en mai à 75 000 bpj le mois dernier.
Les entreprises iraniennes ont reçu environ 131 000 bpj de brut et de mazout le mois dernier dans le cadre d’un accord d’échange qui a également permis à PDVSA de décharger 2,1 millions de barilsde condensat iranien au cours des dernières semaines. Par ailleurs, Chevron a fourni à ses coentreprises une cargaison de 450 000 barils de naphtalourdaméricain, selon les données d’expédition.
Les exportations de pétrole du Venezuela se sont élevées en moyenne à 670 000 bpj au cours du premier semestre de l’année, soit près de 15 % de plus que les 585 000 bpj de la même période en 2022.
AUGMENTATION DES STOCKS
Une unité de valorisation du brut de 150 000 bpj exploitée par PDVSA et la société d’État russe Roszarubezhneft a redémarré ses activités à la mi-juin après un incendie en décembre qui a causé d’importants dommages, selon l’un des documents. L’unité transforme le pétrole très lourd en qualités exportables.
L’unité de valorisation de Petromonagas, qui produisait quelque 73 000 bpj de brut dilué à la fin du mois de juin, est la quatrième installation de traitement du pétrole actuellement en service dans la ceinture de l’Orénoque, la principale région productrice de pétrole du Venezuela. Elle a rejoint Petrolera Sinovensa, Petropiar et Petrocedeno pour traiter le brut extra-lourd. Un upgrader reste hors service.
Les stocks de PDVSA de brut valorisé et dilué provenant de l’Orénoque sont passés de 5,8 millions de barils en mai à quelque 6,1 millions de barils à la fin du mois de juin. Mais ils sont restés inférieurs aux 7,5 millions de barils d’avril, selon les documents.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=3053
