Six projets en dehors de la Chine, qui domine la production mondiale de terres rares, prévoient d’extraire les minéraux essentiels à partir de déchets ou de sous-produits.
Ces projets produiront les terres rares nécessaires pour alimenter la révolution verte des voitures électriques et des éoliennes, tout en essayant d’éviter les graves et irréversibles pénuries attendues dans les années à venir.
Vous trouverez ci-dessous des informations détaillées sur les entreprises et leurs projets, par ordre de production d’oxyde de néodyme et de praséodyme (NdPr), les terres rares les plus demandées.
ILUKA RESOURCES LTD
L’activité principale de la société australienne Iluka est l’extraction de zircon et de titane à partir de sables minéraux, mais elle construit des usines de traitement pour extraire également les terres rares. Elle a achevé deux usines de traitement et vise à lancer la dernière, une raffinerie, en 2025, qui sera la première usine de séparation des terres rares d’Australie.
La raffinerie devrait produire en moyenne 2 700 tonnes d’oxydes de NdPr par an.
Iluka traite dans un premier temps un stock massif à Eneabba, en Australie occidentale, qui s’est accumulé depuis les années 1990, mais utilisera ultérieurement des matières premières provenant d’autres exploitations.
PHOENIX TAILINGS
La société privée américaine Phoenix Tailings a mis au point une technologie de traitement des terres rares à partir d’anciens résidus miniers et prévoit de lancer des opérations avec des déchets provenant d’une ancienne mine de minerai de fer à New York.
Phoenix prend également des dispositions pour alimenter son usine de production avec des matériaux provenant d’autres stocks et devrait produire 2 200 tonnes par an de métaux NdPr d’ici 2026, ce qui équivaut à environ 2 589 tonnes d’oxydes NdPr, selon AdamasIntelligence.
ENERGY FUELS IN
L’activité principale de l’entreprise américaine Energy Fuels est la production d’uranium, mais elle s’est dernièrement lancée dans les terres rares. Elle a commencé par acheter de la monazite, un sous-produit des sables minéraux, à l’entreprise chimique Chemours pour en extraire des terres rares, et a également trouvé d’autres sources d’approvisionnement.
Energy Fuels extrait l’uranium de la monazite et envoie le carbonate mixte de terres rares pour qu’il soit séparé par une usine appartenant à Neo PerformanceMaterials en Estonie.
Energy Fuels prévoit d’ouvrir sa propre usine de séparation d’ici 2024 et vise à produire 1 500 à 3 000 tonnes par an d’oxydes de NdPr d’ici 2026.
RAINBOW RARE EARTHS LTD
Rainbow prévoit de retraiter les stocks issus de l’extraction du phosphate depuis les années 1950 à Phalaborwa, dans le nord-est de l’Afrique du Sud. Elle s’est associée à la société américaine K-Technologies, dont le nouveau système produira des oxydes de terres rares séparés.
Rainbow prévoit de produire environ 1 850 tonnes par an d’oxydes de NdPr d’ici à 2026.
VHM LTD
La société australienne VHMLtd travaille sur le projet de sables minéraux Goschen, qui produira également des terres rares. La société a conclu un accord avec la société chinoise Shenghe, qui a accepté d’acheter 6 400 tonnes par an de concentré de minéraux de terres rares, mais VHM prévoit de construire sa propre raffinerie à long terme.
Adamas Intelligence a estimé que VHM produira environ 850 tonnes d’oxydes de NdPr en 2027.
LKAB
LKAB, producteur public suédois de minerai de fer, prévoit d’extraire des terres rares des déchets de deux mines existantes qui sont actuellement déversés dans des digues à stériles. Ces matériaux seront traités dans de nouvelles usines situées dans les mines et dans un parc industriel avant d’être expédiés à une raffinerie de la société norvégienne REEtec, où les terres rares seront séparées.
LKAB prévoit de produire 2 000 tonnes par an de TREO à partir de 2027, dont Adamas Intelligence estime qu’elles contiennent environ 400 tonnes d’oxydes de NdPr.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2935
