Les raffineries et les dépôts français ont vu leurs livraisons bloquées pendant plus de deux semaines, ce qui a entraîné une accumulation des stocks et contraint les entreprises à réduire leur production.
Les terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) ont également été bloqués, interrompant les importations sur trois sites.
Le secteur de l’énergie a été pris dans des manifestations nationales contre les projets du gouvernement de relever de deux ans l’âge de la retraite en France et d’autres changements proposés.
Voici les entreprises et les sites concernés :
TotalEnergies
Les grèves se poursuivent depuis 16 jours, bloquant les livraisons de produits pétroliers de quatre raffineries de TotalEnergies et affectant la production de deux d’entre elles en raison du remplissage des stocks. La production est arrêtée depuis mardi matin à la raffinerie de Gonfreville(240 000 barils par jour) et la production est réduite à la raffinerie de pétrole de Feyzin (119 000 barils par jour) dans le sud de la France, a indiqué le groupe.
Sa bio-raffinerie de LaMède, qui peut traiter 500 000 tonnes d’huile végétale hydrotraitée (HVO)par an, est fermée pour maintenance depuis la semaine précédant le début du mouvement de grève.
Le raffinage est arrêté depuis plusieurs semaines à la raffinerie de Donges, d’une capacité de 230 000 bpj, pour des raisons techniques qu’un porte-parole de la société avait précédemment attribuées à un transformateur.
ExxonMobil
Les grèves ont également affecté la raffinerie de Fos, filiale d’ExxonMobil, située à Fos-sur-Mer, qui produit 140 000 b/j. Les livraisons y sont interrompues depuis le 7 mars et la production est ajustée.
Le gouvernement français a renouvelé l’ordre de réquisition du personnel pour assurer le fonctionnement du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer jeudi matin, a indiqué jeudi un porte-parole du ministère de l’énergie.
Un ordre de réquisition a également été préparé pour le site de Gonfreville, dans le nord de la France, mais la notification formelle n’a pas été émise à ce stade, a ajouté le porte-parole.
Une grève a repris le 18 mars sur le site de Port Jérôme-Gravenchon(240 000 b/j) dans le nord de la France, où les livraisons sont également bloquées et la production réduite en fonction de l’approvisionnement en pétrole brut du terminal du Havre.
ENGIE
Les livraisons de GNL aux trois terminaux d’Elengy, filiale d’Engie, sont bloquées depuis le 7 mars. La grève a été renouvelée le 20 mars et s’étendra jusqu’au 27 mars, date à laquelle une autre assemblée générale votera sur une éventuelle prolongation.
Fluxys
La force majeure a été déclarée au terminal méthanier de Dunkerque, dans le nord de la France, après la reprise des perturbations jeudi matin, qui devraient durer jusqu’à vendredi matin, limitant la capacité de livraison à 70 gigawattheures par jour (GWh/d).
Une assemblée générale se tiendra avec les travailleurs vers midi vendredi pour décider si la grève sera reconduite, a déclaré une source syndicale.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2865