Le groupe Sonatrach et la Société nationale ougandaise du pétrole ont signé cette semaine un protocole d’accord dans le domaine des hydrocarbures.
La cérémonie de signature a été présidée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec son homologue ougandais Yoweri Museveni, en visite d’Etat à Alger, indique un communiqué de Sonatrach, qui précise que le protocole d’accord a été signé par le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et le Directeur général de la SociétéNationale Ougandaise du Pétrole, Proskovia Nabanga.
« Le protocole d’accord vise à évaluer conjointement les opportunités de coopération sur l’ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz », explique Sonatrach, qui précise « Ce Protocole couvre plusieurs domaines de coopération liés aux activités d’exploration & production, commercialisation, transformation et activités aval. Il inclut également les aspects liés aux services pétroliers et gaziers ainsi que des dispositions relatives au développement de la formation et l’échange d’expertise. » Dans un communiqué officiel, avant de conclure « A travers cet accord, Sonatrach cherche à développer des opportunités de partenariat avec l’Uganda National Oil Company de manière à permettre une meilleure utilisation des capacités disponibles auprès des deux parties. Ainsi, ce mémorandum s’inscrit dans le cadre de l’orientation stratégique de Sonatrach ciblant les marchés africains et visant le renforcement de sa présence au niveau continental et régional »
Il faut rappeler que la compagnie française TotalEnergies opère déjà sur le domaine minier de l’Ouganda, au niveau du Lac Albert dont les réserves pétrolières découvertes sont d’environ 6,5 milliards de barils avec un volume récupérable d’environ 1,4 milliards de barils. Ces réserves sont situées en bordure du lac et pourraient donner lieu à une production de 230.000 barils par jour, mais le défi reste à évacuer ce pétrole vers la cote Est Africaine et plus précisément à travers la Tanzanie sur une distance de 1.400 KM. Ce projet appelé Tilenga-East African Crude Oil Pipeline (EACOP) de 10 milliards de dollars est approuvé et surtout soutenu par le gouvernement Ougandais qui en espère des retombées positive sur l’économie du pays, mais fait face à des défis environnementaux que certaines ONG utilisent pour le retarder.
La figure, au dessus, illustre les deux projets suivants :
- Tilenga : Ce projet consiste en un développement pétrolier, d’une usine de traitement du brut des canalisations enterrées et des infrastructures dans les districts de Buliisa et de Nwoya en Ouganda
- EACOP : Pour « East African Crude Oil Pipeline », consiste en la construction d’une canalisation enterrée de transport d’hydrocarbures démarrant un peu avant frontière en Ouganda (Hoima District – 297 km), traversant la Tanzanie (1147 km) jusqu’à un dépôt de pétrolier et un terminal de changement en mer situé à Tanga
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2803