L’Association Algérienne de l’Industrie du Gaz « AIG » tient son 7ème Symposium au niveau de l’Hôtel Méridien à Oran du 14 au 15 Mars 2023, autour d’un programme technique consacré à tous les volets de l’industrie du gaz, mais cette fois ci en abordant plus particulièrement les usages de cette précieuse ressource énergétique, ainsi que l’impact de l’évolution des technologies et des innovations au cours de la transition énergétique en cours dans le monde.
Sachant que le gaz a encore de beaux jours devant lui dans un monde dont le mix énergétique continuera être dominé par le gaz naturel, y compris à l’horizon 2050, à raison d’au moins 24%, et qu’entre temps il faudra aussi accompagner le développement des énergies renouvelables avec des réserves et des capacités de production à augmenter, le Président de l’AIG et PDG de « SONATRACH »Toufik Hakkar a d’emblée affiché les ambitions de l’Algérie au cours de son intervention à l’ouverture.
100 MILLIARDS M3 PAR AN A METTRE SUR LE MARCHE AU COURS DES 5 PROCHAINES ANNEES
En effet, Hakkar déclaré que l’Algérie prévoit de mettre 100 milliards de M3 de gaz naturel sur le marché gazier, ce qui signifie probablement une exportation de gaz qui va doubler en 5 ans, tout en assurant bien sur l’approvisionnement du marché intérieur qui est d’environ 45 milliards de M3 actuellement, et aura tendance à augmenter aussi dans les années à venir en attendant la contribution des énergies renouvelables et des programmes d’efficacité énergétique, destinés à maitriser la consommation énergétique nationale.
Pour atteindre cet objectif, le PDG de « SONATRACH » a mis en valeur le potentiel et l’attractivité de l’Algérie à travers sa nouvelle règlementation (Loi pétrolière de 2019) en déclarant que « nous avons l’intention de continuer à développer notre potentiel gazier afin de placer des quantités supplémentaires sur les marchés internationaux, en particulier européens ». Ce qui correspond à un appel au partenariat dans les activités d’exploration et de production selon le PDG de « SONATRACH » qui a déclaré que « l’Algérie offre un environnement favorable aux investisseurs étrangers dans le secteur de l’amont gazier, avec un cadre règlementaire clair, des réserves importantes, une infrastructure développée, des partenariats stratégiques et des avantages fiscaux attractifs ». L’accélération de ce partenariat devrait survenir dès le lancement d’un prochain appel d’offres annoncé par le « Ministère de l’Energie et des Mines » ainsi que l’Agence Nationale « ALNAFT », sur de nouveaux périmètres de recherches ou de gisements à développer.
15.000 MW D’ENERGIES RENOUVELABLES A L’HORIZON 2030 ET UN OBJECTIF D’EXPORTATION D’ELECTRICITE VERS LA TUNISIE, LA LIBYE ET L’ITALIE
Le PDG de « SONELGAZ », présent à la cérémonie d’ouverture a de son coté mis l’accent sur l’importance de diversifier les ressources énergétiques dans le cadre d’une transition qui amènera son groupe à réaliser un ambitieux programme de 15.000 MW en énergies renouvelables à l’horizon 2030, afin de soulager le recours au gaz naturel, et pouvoir exporter une partie de l’électricité produite par son groupe vers des pays comme la Tunisie, la Libye et l’Italie. Il faut rappeler que l’Algérie dispose actuellement d’une capacité installée de production qui fonctionne essentiellement au gaz naturel (99%). Elle est d’environ 25.000 MW, mais dont la puissance maximale appelée au cours de l’été surtout n’est que de 12 à 15.000 MW. Le taux de raccordement des consommateurs d’énergie en Algérie est de 99% avec l’électricité et 65% avec le gaz naturel.
UN PROGRAMME DE COMMUNICATIONS TOURNE VERS LES DEFIS ENERGETIQUES DU FUTUR
Le programme technique du 7ème Symposium comporte deux importantes sessions pleinières avec des « keynotes speakers » de haut niveau, en ouverture et en clôture, sur des thèmes d’actualité liés à la situation énergétique mondiale et plus précisément la sécurité énergétique. La plus attendue était celle que devait donner en ouverture le Dr. Mohamed Hamel, actuel Secrétaire Général du Forum des Pays Exportateurs de Gaz « GECF » sur la situation de l’industrie gazière mondiale. Il est prévu aussi que le cabinet international « Capterio Spectral » ainsi que des experts de l’Agence Spatiale Algérienne « ASAL » interviennent en clôture sur le thème important des émissions et du captage de gaz à effet de serre.
Les deux tables rondes en pleinière aussi, ainsi que les 8 sessions du programme comporteront des communications de cadres techniques de Sonatrach, Sonelgaz, Sociétés de services, Universités algérienne et étrangères, etc… sur pratiquement tous les volets relatifs à l’industrie gazière, les ENR, l’Hydrogène, à travers les usages, technologies de production et de transformation, ainsi que le marché gazier dans le monde.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2795