Les prix du pétrole ont gagné 2% jeudi 23/02/2023 sur les attentes de réductions importantes de la production russe le mois prochain, mais un dollar plus fort et un bond plus important que prévu des stocks américains ont ajouté aux préoccupations concernant la demande.
Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 1,60$, soit 2%, à 82,20$ le baril vers 18:40 GMT, contre environ 98$ le baril à la veille du conflit Russo-Ukrainien il y a un an.
Les contrats à terme sur le pétrole brut WestTexasIntermediate(WTI) ont progressé de 1,50 $, soit 2 %, pour atteindre 75,45 $ le baril, en voie de mettre fin à une série de six pertes consécutives.
Les prix ont été stimulés par le projet de la Russie de réduire les exportations de pétrole de ses ports occidentaux jusqu’à 25 % en mars, dépassant ainsi les réductions de production annoncées de 500 000 barils par jour.
Bien que la hausse du dollar reste un obstacle à court terme pour le brut, les analystes d’UBS ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que la baisse de la production russe et la réouverture de la Chine resserrent le marché pétrolier et soutiennent les prix.
L’indice du dollar a augmenté pour la troisième session consécutive, après que le compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine ait montré que la majorité des responsables de la Fed ont convenu que les risques d’inflation élevée justifiaient de nouvelles hausses de taux.
Un billet vert plus fort rend le pétrole libellé en dollars plus cher pour les détenteurs d’autres devises, ce qui affecte la demande. Les deux indices de référence du pétrole ont perdu plus de 2 dollars au cours de la séance précédente après la publication des minutes de la Fed.
Les prix du pétrole ont également été mis sous pression après que des données du gouvernement américain ont montré que les stocks de pétrole brut du pays ont augmenté pour la neuvième fois consécutive la semaine dernière, alimentant les inquiétudes concernant la demande.
Les stocks de pétrole brut américains ont augmenté de 7,6 millions de barils au cours de la semaine du 17 février, selon l’Administration américaine d’information sur l’énergie, soit plus du triple des attentes des analystes qui tablaient sur une hausse de 2,1 millions de barils. « En ce qui concerne la pression exercée par la Réserve fédérale sur la demande et le réchauffement climatique aux États-Unis et en Europe, il y a une inquiétude générale du côté de la demande », a déclaré Tony Headrick, analyste du marché de l’énergie chez CHS Hedging.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2730
