Lorsque la consommation en eau dépasse les ressources disponibles, on parle d’une situation de stress hydrique. Le phénomène dépend de causes naturelles et climatiques, mais est aussi aggravé par l’activité humaine. Pour l’ONU, l’accès à l’eau est un droit universel, mais un quart de la population mondiale s’en voit pourtant privé…
Le « stress hydrique », qu’est-ce que c’est ?
Le « stress hydrique » désigne la pression qu’exerce l’homme sur les ressources en eau dont il dispose. Le concept se rapproche donc de celui, plus global, d’empreinte écologique.
Un pays ou une communauté est en situation de stress hydrique lorsque sa demande en eau dépasse les quantités disponibles sur une période donnée. L’Organisation mondiale de la Santé(OMS) considère qu’il y a situation de « stresshydrique » lorsqu’un habitant dispose de moins de 1 700 mètres cubes d’eau par an. Sous le seuil des 1 000 mètres cube, on parlera de « crise hydrique » ou plus communément « pénurie d’eau », voire « rareté de l’eau » dans les cas les plus extrêmes. La crise hydrique est une situation critique qui surgit lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande en eau, autrement dit, une situation d’épuisement des réserves en eau.
Un quart de la population sans eau
La grande majorité de l’eau utilisée dans les pays développés ne provient pas de la consommation des ménages (seulement 12 %), mais plutôt de l’agriculture, de l’industrie manufacturière, et d’autres activités industrielles.
L’industrie du textile, par exemple, utilise plus de 2400 litres d’eau (soit 2,4 mètre cube d’eau) pour confectionner une seule chemise. La confection des voitures que nous conduisons, des smartphones qui nous permettent de rester en contact, des amandes que nous mangeons, et le papier que nous utilisons dans les administrations ou dans les écoles requièrent tous d’incroyables quantités d’eau. Et ces produits sont bien souvent fabriqués dans des régions devant déjà faire face à d’immenses défis en matière de ressources en eau, ce qui signifie que ce qui se passe dans une partie du monde impacte d’autres parties du monde.
D’ici 2025, plus de la moitié de la population mondiale vivra dans des régions souffrant de pénurie d’eau. La raréfaction des ressources en eau pose un véritable danger pour la santé humaine, la croissance économique et la qualité de vie, ce qui fait de la raréfaction des ressources en eau un problème non pas seulement local mais mondial !
La demande en eau devient de plus en plus forte, la population mondiale s’accroît chaque jour et les facteurs climatiques ont un grand impact sur la quantité disponible. De plus, 97,5 % de l’eau présente sur Terre est salée et donc non potable.
D’après l’UNEP, le programme des Nations Unies pour l’environnement, 1,2 milliard de personnes, soit un cinquième des habitants de la planète, ne disposent pas d’assez d’eau pour subvenir à leurs besoins (chiffre 2020). Cette situation correspond à celle de pays au climat sec, voire aride, comme le Proche et le Moyen-Orient, l’Afrique ou l’Inde.
On estime qu’entre 1,6 milliard et 2 milliards de terriens sont et seront confrontés à une pénurie d’eau causée par des facteurs économiques et écologiques (Par « Facteurs économique » on sous-entend la demande et la consommation en eau de manière générale incluant l’industrie, les ménages, l’agriculture, les nouvelles technologies …). Le problème est que, toujours selon l’UNEP, la quantité d’eau douce présente sur la planète n’est probablement pas suffisante pour les 8 milliards d’êtres humains qui l’habitent. Indubitablement l’humanité, en continuant à ignorer les problèmes liés à la gestion de « L’EAU », se dirige vers son extinction de manière fulgurante.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=2564