C’est ce que vient d’annoncer le Ministère de l’Energie et de Mines dans un communiqué qui précise que d’ici la fin de l’année, l’Italie recevra 10 milliards de M3 en plus des 17,8 milliards livrés à ce jour. L’Algérie « renforcera encore sa position de premier fournisseur de gaz de l’Italie, comme, il a été décidé par les deux présidents » Algérien et Italien lors de leur dernière rencontre à Alger, selon le meme communiqué du Ministère de l’Energie et des Mines.
L’ENI de son côté a aussi affirmé qu’actuellement gazoduc Transmed qui relie les deux pays « a alimenté l’Italie avec une moyenne de 70 millions de mètres cubes de gaz algérien par jour, ce qui représente environ 36% de l’approvisionnement total et plus de trois fois le flux arrivé de Russie au cours de la même période ». Ce qui correspond à des livraisons « en provenance d’Algérie au cours du mois de septembre qui n’ont jamais été enregistrés ces dernières années ».
Il faut rappeler que l’Algérie n’a jamais interrompu ses livraisons à ses clients européens, y compris dans les périodes difficiles des années 90, et que si les exportations ont parfois quelque peu chuté sur quelques mois dans les années passées en livrant parfois juste le minimum contractuel, cela était dû à la demande exprimé par les clients et non par une réduction volontaire ou non de l’entreprise nationale Sonatrach, qui a toujours respecté ses engagements.
Si les prévisions d’exportation annoncées ci-dessus sont atteintes d’ici la fin de l’année 2022, avec environ 27, 8 milliards de M3, on pourra alors dire que l’Algérie aura atteint sinon dépassé le pic de ses exportations vers l’Italie de 2010, année au cours de laquelle elle était le premier fournisseur avec 27 milliards de M3 devant la Russie dont les livraisons étaient d’environ 22 milliards de M3. Les exportations algériennes ont par la suite beaucoup chuté, en compétition avec le gaz Russe avant de reprendre au cours des années 2016 à 2018, puis de nouveau chuté en 2019 et plus particulièrement 2020 à cause du recul des consommations dû à la pandémie du Covid 19.
Après une reprise au cours de l’année 2021, Sonatrach récupère ainsi sa première place de fournisseur en 2022, dans la mesure où l’Algérie prévoit une augmentation régulière de la production primaire de 2% par an en passant de 186,4 millions de TEP en 2021 à 204,8 millions de TEP en 2025, grâce au développement de nombreux gisements d’hydrocarbures découverts et en cours de développement. C’est ce qu’on peut lire dans la « Déclaration de Politique Générale du Gouvernement » qui va être incessamment présentée au Parlement par le Premier ministre, et qui prévoit déjà pour 2022 des exportations d’hydrocarbures qui devraient atteindre 50 milliards de dollars, soit une augmentation de 45% par rapport à l’année 2021.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1910
