La pénurie d’eau touche environ 40% de la population mondiale et, selon les prévisions des « Nations Unies » et de la « Banque mondiale », la sécheresse pourrait mettre jusqu’à 700 millions de personnes en danger de déplacement d’ici 2030. La consommation moyenne d’eau au quotidien à longtemps augmenté ces dernières décennies, presque 2x fois plus qu’il y a 100 ans. Or, l’eau est une ressource rare à préserver : un tiers de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable. Par ailleurs, la pollution conjuguée à une consommation abusive de l’homme contribue à réduire nos ressources naturelles en eau (baisse du niveau des nappes phréatiques).
En 2018, 3,6 milliards de personnes n’avaient pas accès à l’eau potable. D’ici 2050, elles seront 5 milliards alerte le nouveau rapport de l’OMM sur l’eau dans le monde.
L’eau couvre environ 70% de la planète, c’est-à-dire environ 1.4 milliards de km³ de volume. C’est pour cela qu’on donne souvent à la Terre le nom de « Planète bleue ». Le volume de cette eau est constitué de 97.2% d’eau salée et seulement 2.8% d’eau douce. Les 2,8% d’eau douce se répartissent ainsi :
- 2,15% de glace polaire
- 0,63% d’eaux souterraines
- 0,02% d’eaux de surface (lacs, fleuves, rivières…)
- 0,001% d’eau atmosphérique.
Tous les continents ainsi que pratiquement tous les pays du monde seront exposé au « Stress hydrique ». Les pays du sud de l’Europe font actuellement face à une canicule inédite, à des incendies et à une sécheresse accrue.
L’Afrique vit les périodes de sécheresses les plus sévères depuis plus de 40 ans.
Cette troisième année consécutive de sécheresse menacerait 20 millions de personnes dans 4 pays : Le Kenya, la Somalie, l’Ethiopie et Djibouti
Aux Etats-Unis Les niveaux d’eau des deux plus grands lacs artificiels des États-Unis, le lac « Mead » et le lac « Powell », sont pratiquement asséchés, à tel point qu’ils entraînent de graves pénuries d’eau et d’électricité dans plusieurs états comme le Nevada, l’Arizona, la Californie, le Wyoming ou encore le Colorado, et le Nouveau-Mexique
A ce stade, et selon l’OMM, 107 pays ne sont toujours pas apte à gérer durablement leurs ressources en eau d’ici à2030. Si rien ne change c’est-à-dire que si ses pays ne mettent pas en place des politiques durables et écologiques en vue de préserver cette ressource qui se raréfie, plus de 5 milliards de personnes auront des difficultés à accéder à cette ressource vitale d’ici 2050
On peut donc affirmer que les principales causes de l’aggravation du stress hydrique dans le monde sont les suivantes :
- La croissance des besoins et des consommations humaines, agricoles, et industrielles, d’eau potable par rapport aux ressources existantes.
- La répartition géographique des ressources en eau potable de plus en plus aléatoire dû aux changements climatiques, et par rapport à la localisation humaine des besoins.
- L’agression par la pollution qu’elle soit humaine ou industrielle des ressources en eau existantes, et l’insuffisance de leur traitement après usage.
Quelle sont les solutions à appliquer par les pays pour une sécurité hydrique ?
Pour prévenir l’occurrence d’un stress hydrique, il faut non seulement éviter de gaspiller l’eau dans tous les usages, mais aussi éviter de polluer les ressources qui existent, puis traiter celle qu’on rejette à travers le recyclage des eaux usées.
La pénurie d’eau devenant de plus en plus problématique dans de nombreux pays, beaucoup d’entre eux ont de plus en plus recours au dessalement de l’eau de mer même si le prix de revient du mètre cube revient plus cher que celui de l’eau conventionnelle puisée dans les aquifères du sous-sol ou encore les barrages qui recueillent les eaux de pluies.
Par ailleurs, la rareté de l’eau a amené certains pays comme la Chine et les Emirats Arabes Unis au recours à des techniques pour déclencher des pluies artificielles.
C’est ainsi que l’eau devenant de plus en plus précieuse et convoitée, a fait son entrée dans l’économie de marché, à travers la bourse de Chicago qui a procédé le 7 décembre 2020 au lancement des contrats à terme sur l’eau. C’est la première fois que des produits dérivés sur l’eau sont ainsi négociés sur les marchés financiers. Il faut cependant préciser que ce n’est pas le genre de solution qui peut être mis en œuvre dans n’importe quel pays.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1723
