Le gouvernement de la RDC vient de décider la vente aux enchères de pas moins de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers, situés dans des zones pouvant renfermer un haut potentiel en hydrocarbures. L’objectif des autorités vise à accroitre la production pétrolière du pays qui varie entre 260.000 et 300.000 barils par jour.
Lors de l’annonce de cet appel d’offres, le Ministre Congolais des hydrocarbures, Didier Budimbu, a déclaré que « dans un contexte de crise économique internationale marquée par le conflit russo-ukrainien, la RDC peut réellement se développer grâce à ce projet pétrolier ».
Les 30 blocs concernés sont situés dans les différents bassins sédimentaires du pays avec : 3 blocs au niveau du bassin cotier, 9 dans la cuvette centrale, 11 dans le Graben de Tanganyika, 4 dans le Graben Albertine, et 3 pour le gaz au niveau du lac Kivu. Comme certains d’entre eux sont situés dans des régions où le volet biodiversité fait l’objet d’un suivi particulier par les organisations de protection de l’environnement, la représentante de Greenpeace pour la protection des forêts au Congo, a déclaré : «Il ne s’agit pas ici de regarder seulement les intérêts financiers ou économiques, mais il y a la vie de millions de communautés congolaises, de millions de personnes à travers le monde qui serait en jeu, et donc il n’y a aucun chiffre en termes de dollars qui pourrait compenser cela ».
De son côté, le Ministre des hydrocarbures a tenté de rassurer sur ces craintes en déclarant que les études menées permettaient ces mises aux enchères et par conséquent les travaux de recherche et d’exploitation des hydrocarbures sur ces régions. Il est d’ailleurs précisé sur le site web du Gouvernement de la RDC que « Les populations locales bénéficieront au cours de ce projet d’exploration-production de plusieurs avantages en termes d’interventions sociales (la construction des écoles, des routes, etc.) tels que fixés par la loi. En outre, les opérateurs sont tenus au principe de pollueur-payeur lors de cette phase d’exploration-production. Il s’agit là d’une compensation selon qu’elle est sociale, économique ou écologique. D’où un impact positif dans la vie sociale des populations locales ».
D’après les informations disponibles sur les différents bassins sédimentaires du Congo, le potentiel en hydrocarbure serait le suivant :
ZONES ONSHORE :
– Réserves prouvées développées en pétrole : 1,14 Milliards de barils, dont 20,3 millions de barils restants en cours de production.
– Réserves en pétrole lourd dans les sables bitumineux : 14,5 millions de tonnes prouvées et 800 millions de tonnes en probables et possibles.
– Réserves prouvées, probables, et possibles de gaz naturel en cours d’exploitation : 13.600 à 18.300 milliards de M3. Aucune indication précise sur les réserves restantes n’a été donnée
ZONES OFFSHORE :
– Réserves prouvées développées en pétrole : 35,2 millions de barils.
– Réserves probables et possibles en pétrole : 58,2 millions de barils.
– Réserves prouvées en gaz naturel : 20 milliards de M3
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1549