En effet, les deux géants énergétiques SONTRACH et ENGIE ont signé, le jeudi 7 juillet 2022, un nouveau contrat de vente et d’achat de GAZ via le gazoduc Medgaz.
Cette prolongation, dument négociée, permettra à la SONTRACH de commercialiser le gaz algérien sous une nouvelle formule de manière à tenir compte « des conditions du marché » sur une période de 3 ans. Aucun détail spécifique n’a été publié quant à cette nouvelle formule de prix.
Les deux partenaires, SONTRACH et ENGIE, ont mis en exergue leur intention d’étendre leur partenariat dans le secteur gazier. De son côté, la SONATRACH renforcera sa part dans l’approvisionnement d’ENGIE, en soulignant qu’il y aura très certainement de nouvelles opportunités dans le développement de l’hydrogène.
Il faut savoir que SONATRACH a, depuis plusieurs semaines maintenant, mis en place une stratégie et un plan d’action lui permettant de négocier un contrat avantageux. Un acte légitime compte tenu de la flambée mondiale des prix du gaz, SONATRACH a cherché des moyens de récupérer les revenus perdus de ses contrats de gaz à long terme qui comme nous le savons sont indexés sur le baril de pétrole ou un panier de sources d’énergie propre à chaque pays.
Au cours de sa négociation, SONATRACH a proposé une multitude d’options tarifaire, préalablement examinées, avec ses clients dans le but d’augmenter le prix de vente du gaz. Les options comprennent des formules basées sur l’indice principal du Hub européen du gaz TTF, le maintien des prix du brut Brent et des liens partiels avec les prix du gaz au comptant.
La SONATRACH négocie actuellement avec les sociétés européennes Naturgy, CEPSA, Galp et Endesa qui reçoivent également du gaz par le gazoduc Medgaz.
Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a déclaré le 3 juillet 2022 que les négociations étaient à un stade « avancé » pour ajuster les accords d’achat de gaz afin de tenir compte de la récente hausse du marché, avec un accord conclu avec trois « partenaires ».
Reliant l’Algérie à l’Espagne le gazoduc MEDGAZ long de 750km a été à la une de pratiquement tous les média au début du mois de juin et pour cause : L’Algérie qui devait augmenter sa capacité du gazoduc de 25% pour passer de 8 milliards de M3 à 10.6 milliards de M3/an n’a pas tenu ses engagements. A ce propos, le fonds d’investissement américain « BLACKROCK », actionnaire à hauteur de 24.5% dans le consortium exploitant le Medgaz, et qui a d’ailleurs réalisé des études de faisabilité quant à l’extension du gazoduc au début du conflit Russo-Ukrainien, a révélé n’avoir reçu aucune autorisation de mise en service nécessaire à la réalisation du projet d’extension de la part du gouvernement algérien. De ce fait, les importateurs de gaz espagnols craignaient que l’Algérie ne respecte pas ses engagements en raison de la détérioration des relations entre les deux pays et ont d’ailleurs accepté des approvisionnements alternatifs en provenance des États-Unis et du Nigeria.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1467