Portés principalement par le conflit Russo-Ukrainien, le prix des hydrocarbures ainsi que le gaz repartent en hausse. Les recettes de l’Algérie en exportation dans le secteur devraient en toute logique grimper à plus de 50 Milliards de dollars américains pour l’année 2022 selon la compagnie pétrolière et gazière SONATRACH
Ce bénéfice serait encore plus significatif avec la décision de SONTRACH d’engager des négociations pour l’augmentation des prix de ses contrats long terme et là bien évidemment nous parlons des clients desservis aussi bien par gazoduc « MEDGAZ & TRANSMED », reliant l’Algérie à l’Espagne et l’Italie, que par Transport GNL avec tous ses clients.
Sur le marché de vente au comptant (ou ce que l’on appelle le marché spot), les cours du gaz ont considérablement augmenté depuis 2020, mais hélas sans que l’Algérie n’en profite vraiment. Cela s’explique par le fait que la majeure partie de ses exportations et plus précisément celles via les gazoducs qui la relient au sud de l’Europe, se font à un prix indexé en général sur celui du baril de pétrole ou un panier de sources d’énergies propres à chaque pays. Les contrats de vente étant pluriannuels, autrefois à long terme mais actuellement de plus en plus à moyen terme, prévoient la possibilité de renégociation du prix et des volumes mais seulement de façon périodique (tous les deux ou trois ans) en fonction du contexte énergétique et économique.
Le prix du gaz naturel sur le marché spot aussi bien en Europe qu’en Asie ayant atteint des niveaux records, et ne donnant aucun signe de chute à au niveau des prix antérieurs à 2019, SONTRACH a entamé conformément aux dispositions de ses contrats de vente dès 2021 la négociation de ses prix, et ce d’autant plus qu’elle était de plus en plus sollicitée par ses clients européens de leur fournir plus de gaz naturel.
Il faut préciser qu’en général le prix du gaz dans les contrats à moyen et long terme est inférieur à celui de marché spot, mais de nombreux exportateurs de gaz, dont Gazprom, n’ont pas non plus hésité depuis quelques années à introduire un lien avec le marché spot sur une partie des volumes exportés. On croit savoir que Sonatrach serait tentée en ce moment d’adopter ce genre de formule pour tirer plus de profit de ses exportations.
Au début de l’année, le prix du gaz TTF néerlandais s’est vu rehausser de 80 et 110% respectivement pour les contrats à un mois ou un jour d’avance, tandis que ceux du pétrole se sont vu rehausser de 55% à la même période. Cette flambée monstrueuse des prix du gaz, alimentée par l’inquiétude sur les livraisons russes a renforcé la position de l’Algérie qui devient avantageuse et devrait lui permettre de profiter d’une telle situation.
Affaiblie politiquement et financièrement par le conflit Russo-Ukrainien, l’Europe s’est ainsi retrouvée en mauvaise posture, avec des « acheteurs (Européens) qui réalisent maintenant qu’ils sont coincés entre le marteau et l’enclume » ont déclaré des sources proches du dossier à l’agence de presse internationale Reuters. La recherche d’alternatives au gaz russe, pour renouveler les stocks de gaz avant l’hiver les amène ainsi à accepter des révisions de prix au moins sur les volumes supplémentaires.
Une autre source ajoute un autre chapitre à ce dossier en affirmant que la SONATRACH cherche à augmenter les prix pour les clients desservis par le gazoduc MEDGAZ reliant directement l’Algérie et l’Espagne. Les entreprises concernées sont « Natugry, Cepsa et Endesa (Pour la partie Espagne), Engie (pour la partie France) et Galp (pour le Portugal). Par contre le PDG de Sonatrach Toufik Hakkar a déclaré au cours de la conférence de presse du 03 Juillet 2022, que les négociations concernent tous les contrats de vente, et se font conformément aux dispositions contractuelles.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1441