La Confédération Algérienne du Patronat Citoyen, plus communément appelé « La CAPC », a organisé aujourd’hui dimanche 26 Juin 2022 une rencontre portant sur « Les enjeux énergétique du 3ème millénaire et les défis de la sécurité énergétique en Algérie »
La rencontre s’est déroulée au niveau de la salle de conférence de l’hôtel Mariott sis à Babezzouar dans la wilaya d’Alger, où les membres de la CAPC, des spécialistes, des consultants, des experts, des ingénieurs, des journalistes mais aussi des étudiants étaient présents à cet événement.
Après le discours d’ouverture par le Président de la CAPC, Sami Agli, le Ministre de de la Transition Energétique et des Energies Renouvelables (MTEER), Benattou Ziane, a fait une longue intervention au cours de laquelle il a présenté les grandes lignes du programme de son département ministériel en matière de Transition énergétique et développement des Energies renouvelables en Algérie.
L’ancien Ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, lui a succédé en tant que Consultant et expert en Energie, en présentant le contexte énergétique mondial, ainsi que celui propre à l’Algérie. Après une analyse détaillée, chiffres à l’appui depuis 2007 à nos jours, sur les ressources énergétiques et le modèle de consommation dans tous ses détails, il a fait part de plusieurs recommandations destinées à assurer la sécurité énergétique du pays à long terme.
On retiendra d’après cet expert que malgré l’avantage énorme de l’Algérie qui provient de la possession de réserves importantes en hydrocarbures, et de capacités de production aussi bien d’hydrocarbures que d’électricité, elle devrait à l’avenir mettre en œuvre une nouvelle politique énergétique pour corriger quatre vulnérabilités importantes :
- La domination actuelle de son modèle de consommation énergétique par les hydrocarbures au point de vue source d’énergie, et usage par le secteur résidentiel.
- Le taux de croissance trop élevé de sa consommation énergétique, et la nécessité de réformer le système de subvention de l’énergie.
- L’épuisement à terme des réserves en hydrocarbures conventionnels, surtout celles en gaz naturel, alors que celui-ci sera nécessaire pour accompagner la transition vers les ENR bien après 2030.
- Le poids important de la rente pétrolière sur l’économie algérienne, et qui contribue aussi à produire plus pour exporter plus au détriment des besoins futurs surtout en gaz naturel.
La rencontre a été clôturée par deux panels de discussion sous format « Keynote », animés par des experts, des opérateurs du secteur des ENR, et des représentants des Institutions présentes chargées de la Transition énergétique et des ENR (MTEER, CEREFE et SHAEMS). Le débat a porté bien sur les défis en matière de sécurité énergétique et le financement des programmes ENR.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1413