Les visites ministérielles des pays Européen en Algérie se poursuivent et se ressemblent : demandes supplémentaires de gaz naturel et intérêt sur une future production d’hydrogène. La dernière en date est celle de l’Allemagne dont la Ministre Adjointe aux Affaires Etrangères de la République Fédérale d’Allemagne, Mme Katja Keul, accompagnée d’une importante délégation. La Ministre Adjointe Allemande a été reçue par le Ministre Algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, ainsi que le Ministre de Transition Energétique et des Energies Renouvelables Benattou Ziane. Il a ainsi été question non seulement du développement des activités pétrolières avec les sociétés Allemandes, mais aussi de la mise en place d’un partenariat stratégique dans les deux secteurs, ainsi que « la réalisation, à titre d’essai, d’un projet d’hydrogène en Algérie avec des compagnies allemandes, qui sera suivi par un projet industriel pour la production de l’énergie à partir d’hydrogène ».
Il faut rappeler qu’auparavant, une autre mission allemande d’experts s’est rendue en Algérie et a aussi été reçue par le Ministre Algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab. Elle avait pour objectif le développement de la coopération Algéro-Allemande dans le cadre de l’accord de coopération signé en Décembre 2021, lequel portait sur « les énergies renouvelables et l’hydrogène vert qui fait l’objet d’un financement du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, et sera réalisé en collaboration avec l’Agence de coopération allemande « Deutsche gesellschaft fur internationale zusammenabeit (GIZ) ».
Dans une interview accordée au journal allemand « SPIEGEL », le Ministre Algérien Mohamed Arkab a exposé de façon globale la stratégie du secteur de l’Energie en confirmant le souhait de l’Algérie à « travailler avec l’Allemagne sur la production d’hydrogène vert ».
Il a aussi mis l’accent sur l’objectif de l’Algérie à accroitre sa production gazière d’ici 2026 à travers un ambitieux programme d’investissement de 39 milliards de dollars ouvert au partenariat. Il a ainsi invité les sociétés Allemandes à investir dans le développement de nouveaux gisements de gaz comme le fait la société Italienne ENI, dans le cadre de la nouvelle loi pétrolière de 2019, ce qui laisse supposer que les capacités de production actuelles ne permettent pas d’exportations additionnelles. Il a par ailleurs indiqué que dans le passé« les investisseurs devaient passer par diverses agences gouvernementales et c’était un peu opaque. Ils ont maintenant un seul interlocuteur et des processus simplifiés » ce qui est nouveau, mais sans spécifier de quel interlocuteur il s’agissait : ALNAFT ou SONATRACH ?
Le développement du gaz de schiste aurait pu venir en appoint, mais Mohamed Arkab a déclaré que « pour le gaz de schiste, nous n’en sommes qu’à la phase d’évaluation. Pour l’instant, nous travaillons toujours sur du gaz conventionnel. 50 % de nos réserves sont intactes ». Il a cependant cité l’existence de « deux grands gisements inexploités en offshore », ce qui correspond probablement à un projet de deux puits d’exploration à forer dans le futur ?
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=1397