L’eau élément essentiel à la vie, est devenue un enjeu planétaire. Elle est ainsi de plus en plus convoitée, et par conséquent potentiellement source de conflits à travers le monde. Actuellement, plus d’un tiers de la population mondiale vit dans un pays sous stress hydrique et il est prévu que cette proportion atteindra près des deux tiers en 2025.
Les impacts du changement climatique sur l’eau et les populations humaines commencent à être ressentis à l’échelle du globe, et se traduiront par des bouleversements importants : hausse du niveau des mers, sécheresses, pluies diluviennes et inondations, tempêtes, vagues de chaleur, etc.
Leurs conséquences deviennent ainsi de plus en plus complexes et difficiles à gérer. Avec une population actuelle de 7,4 milliards d’individus, la planète devrait accueillir près de 8 milliards d’habitants en 2030, ce qui induira nécessairement une augmentation des besoins en eau.
La rareté des ressources en eau entraine ainsi les pays, et les collectivités à recourir à toutes les possibilités susceptibles de permettre un accès à plus de ressources à travers soit une meilleure mobilisation, soit un meilleur usage à travers l’économie d’eau, soit encore le traitement des eaux dites non conventionnelles. Parmi ces dernières, le dessalement de l’eau de mer est en train de se développer de plus en plus dans tous les pays qui peuvent le faire grâce au progrès technologique qui en a réduit le cout.
En Algérie, l’eau a une place stratégique dans le développement économique, en raison de sa rareté et un cycle naturel perturbé et non équilibré, ce qui laisse l’Algérie à la 29ème place parmi les pays souffrant le plus du stress hydrique.
Lors de la présentation du Plan d’Action du Gouvernement (PAG) devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), le Premier Ministre, Mr. Aymen Benabderrahmane a déclaré : « Afin d’atteindre la sécurité en eau, et compte tenu de l’impact direct de cette matière vitale sur la qualité de vie, et son rôle d’accompagnement du développement social et économique dans le pays, le gouvernement s’engagera à ce que l’ensemble du territoire national soit approvisionné en eau potable avec l’aide de l’État en augmentant la production d’eau par dessalement à 3,8 millions M3/j en 2024″.
Il a également souligné que le gouvernement s’emploiera à porter le taux de raccordement au réseau d’eau à 99%, à rationaliser la consommation d’eau à travers son économie, et en combinant le dessalement de l’eau de mer sur une distance de 150 km à partir du littoral avec le raccordement entre les barrages et les systèmes de transfert d’eau, ainsi que l’exploitation des ressources souterraines au nord du Sahara.
Le littoral de l’Algérie compte actuellement 11 stations de dessalement d’eau de mer réparties sur les 14 wilayas côtières. Elles fournissent 17% de l’eau consommée dans le pays et alimente 6 millions de personnes avec un volume de 2,6 millions m3 / jour.
Le programme du gouvernement prévoit la construction de 8 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer dont 4 en cours de démarrage, et devant en principe se terminer avant 2024. Cependant, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé au cours du conseil des ministres du 25 juillet 2021, que les cinq grandes stations d’une capacité de production de plus de 300,000 m3/jour chacune, doivent être prêtes dans les plus brefs délais.
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