Le potentiel en hydrogène vert de l’Algérie suscite, de plus en plus, l’intérêt des pays et des opérateurs économiques Européens, dans la mesure où il constitue le thème central de la 3ème édition de la Journée algéro-allemande de l’Energie, prévue le 09 Décembre 2021 à Alger.
Cette rencontre de haut niveau, sera focalisée sur le potentiel et les perspectives de coopération entre l’Algérie et l’Allemagne dans le domaine de l’hydrogène vert.
L’importante délégation allemande, qui prendra part à cette rencontre, sera conduite par Mme. Christine Falken-Grosser du Ministère allemand de l’Economie et Mme Elisabeth Wolbers, Ambassadeure de la République Fédérale d’Allemagne à Alger. La partie algérienne, sera représentée par Messieurs Mohamed Arkab et Benattou Ziane, respectivement ministre de l’Energie et des Mines et Ministre de la Transition énergétique et des Energies Renouvelables. Il est prévu également la participation de délégués d’organismes allemands (ENER Commission Européenne, Fondation H2Global Advisory, GIZ, Tractebel, ThyssenKrupp, Siemens, et Linde) et algériens (Ministères et Sonatrach).
Le programme de cette 3ème édition comportera notamment un exposé sur la stratégie et les instruments allemands, ainsi que sur la stratégie européenne et les perspectives de développement de l’hydrogène en Algérie, en partenariat avec l’Allemagne.
Rappelons qu’une journée sur l’hydrogène a été organisée, le 19 Avril dernier, par le Ministère de la Transition Energétique et des Energies renouvelable. A cette occasion et en vue de le promouvoir et de le développer il a été créé « un pôle hydrogène pour l’Algérie ». Sachant par ailleurs que l’hydrogène est appelé à se substituer au gaz naturel en tant que vecteur d’énergie. Dans une telle perspective, la compagnie nationale d’hydrocarbures, Sonatrach avait lancé avec ses partenaires étrangers plusieurs initiatives. A titre d’exemple, un premier protocole d’accord a été finalisé avec la Compagnie Italienne ENI en Mars 2021. En principe ce protocole devrait aboutir à la mise en œuvre d’un projet pilote au niveau de l’une des exploitations d’hydrocarbures entre Sonatrach et l’ENI dans le Sud algérien. Par ailleurs et toujours dans le domaine de l’hydrogène vert, des négociations sont également en cours avec des compagnies pétrolières présentes en Algérie. On notera à ce propos que cet hydrogène vert sera produit grâce à l’électrolyse de l’eau, en utilisant une électricité photovoltaïque verte.
Il faut cependant préciser que le prix de revient du Kg d’hydrogène vert demeure actuellement très élevé par rapport à l’hydrogène bleu ou gris produits essentiellement à partir du méthane. Néanmoins, il est prévu une avancée technologique rapide qui lui permettra d’être compétitif à l’horizon 2030.
Cet intérêt pour l’hydrogène en tant que vecteur d’énergie dans les piles à combustible ou encore la pétrochimie n’est pas étonnant. Selon certains experts, les besoins de l’Europe pourraient s’élever jusqu’à 80.000 GW à l’horizon 2030. Il faut ajouter que, en tant que pays africain idéalement situé le plus à proximité du continent européen, l’Algérie bénéficie de surcroit et sans conteste possible du plus fort potentiel photovoltaïque existant en Afrique.
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=457