L’ensemble des intervenants, en présentiel ou par visio-conférence depuis l’étranger, au 6ème Colloque sur la sécurité et la transition énergétique qui s’est tenu hier samedi à Alger, ont appelé à la construction d’un nouveau paradigme énergétique et à davantage d’encouragements au profit des investisseurs dans le domaine des énergies renouvelables.
Dans son discours inaugural, Le président de l’association nationale « Club Energy », Daoud Sahbi, a estimé pour sa part, qu’il devient urgent de diversifier davantage l’économie pour la production de nouvelles richesses dans les secteurs autres que celui du pétrole et du gaz pour garantir la sécurité énergétique et financière du pays.
« La sécurité énergétique est intimement liée à la transition énergétique qui a besoin de temps pour s’instaurer. Il faut alors accélérer la concrétisation des projets qui vont favoriser cette transition tout en élargissant les réserves et les capacités de production de l’Algérie en gaz naturel en investissant dans l’exploration de nouveaux gisements et notamment exploiter le gaz non conventionnel « , a recommandé l’ex-vice-président du CNES, Dr. Mustapha Mekideche, au moment de la lecture du résumé de la communication introductive élaborée par le comité d’organisation du 6ème colloque 2021.
Intervenant par visioconférence à partir de Genève, en qualité de key note speaker de cette 6ème édition, l’expert international Nordine Ait Laoussine propose d’examiner les perspectives de développement de notre patrimoine énergétique à la lumière du déclin avéré du secteur pétrolier, du retard de la mise en valeur du potentiel national en énergies renouvelables et de l’avènement inéluctable d’un nouvel ordre énergétique mondial auquel notre pays devra s’adapter.
Selon Ait Laoussine, cet examen conduirait à la nécessité de construire un nouveau paradigme dont la finalité serait d’assurer la sécurité de notre approvisionnement énergétique et la couverture de nos besoins financiers à long terme.
Pour répondre à la problématique générale retenue par les organisateurs, le colloque a été scindé en trois panels complémentaires.
Le premier panel présidé par Abdelmadjid Attar, ancien ministre de l’énergie, avait pour tâche de capitaliser les expériences des vingt dernières années, afin d’en tirer les enseignements et de rénover la vision et les approches, notamment celles qui ont impacté négativement le bilan énergétique national.
Pour le deuxième panel, dirigé par Ali Hached, ancien Vice-Président de Sonatrach, les intervenants devaient, face aux menaces sur notre sécurité énergétique, proposer des solutions à inscrire prioritairement à court & moyen termes (2021-2030), et apporter des éclairages sur les conditions de leur faisabilité.
Quant au troisième et dernier panel, présidé par le Docteur Mourad Preure, il avait pour mission de proposer un modèle de transition énergétique pour l’Algérie en identifiant les raisons du statu quo et de recommander les solutions idoines pour le dépasser.
A la fin du débat général, les rapporteurs se sont succédés pour présenter à l’assistance les conclusions et les recommandations des trois panels. Ces recommandations ainsi que l’ensemble des présentations feront prochainement l’objet de publication dans le document final du 6ème colloque, qui comportera une synthèse intitulée : « Plaidoyer pour une nouvelle politique énergétique nationale ».
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=451
