Le sommet de l’ONU à Glasgow vient de se terminer le 13 Novembre 2021 avec pratiquement 48 heures de retard après de difficiles tractations entre les 200 pays qui participent, pour aboutir à un pacte que le chef du gouvernement britannique Boris Johnson considère comme « un grand pas en avant ». De son côté la présidente de Greenpeace, Jennifer Morgan, a déclaré que « C’est mou, c’est faible, et l’objectif de 1,5°C est à peine en vie, mais il y a un signal sur la fin de l’ère du charbon. Et c’est important ».
Le secrétaire général de l’ONU lui aussi l’a qualifié de « compromis », mais plein de contradictions alors que« la catastrophe climatique frappe toujours à la porte » avec un risque de réchauffement de 2,7° par rapport à l’ère préindustrielle ».
Ce pacte comprend les sept thèmes suivants (ci-joint la version anglaise en pdf) :
- Science et urgence ;
- Adaptation ;
- Financement de l’adaptation ;
- Atténuation ;
- Financement, transfert de technologie et renforcement des capacités pour l’atténuation et l’adaptation ;
- Perte et dommages ;
- Mise en œuvre.
- Collaboration
Il faut dire que certains grands pays émetteurs de quantités importantes de dioxyde de carbone comme la Chine ou l’Inde ont pesé de tout leur poids pour que la version finale appelle juste à« intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles ».
De leur côté, les pays pauvres ou en voie de développement, les moins responsables des origines et des impacts du réchauffement climatiques, sont restés sur leur faim par rapport à l’aide qu’ils attendaient et dont ils ont besoin en urgence pour s’adapter aux changements climatiques qui« affectent des millions de personnes dont les vies sont ravagées par la crise climatique ». Ils sont d’ailleurs les plus touchés par les catastrophes actuelles : inondations, sécheresse, canicules et flux migratoires.
On peut donc considérer que les pays développés ont réussi à arracher dans leurs contributions« les circonstances nationales particulières », puisque le compromis ne garantit ni le respect ni l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris afin de contenir le réchauffement à 1,5° d’ici 2050. L’Inde ne parle plus que de réduction progressive de sa consommation de charbon tout en déclarant que« Les pays en développement ont le droit à leur juste part du budget carbone mondial et à un usage responsable des énergies fossiles ». Parmi les pays déçus par les résultats on peut quand même citer la Suisse dont le résultat a déclaré que «Nous ne voulons pas réduire progressivement l’utilisation du charbon, nous voulons l’éliminer progressivement ».
Glasgow Climate Pact – Final Non-edited – 14 Nov 2021
Source : https://www.energymagazinedz.com/?p=302