Au-delà de l’envolée du prix du gaz sur le marché Européen et asiatique, qui a atteint un équivalent inimaginable de 200 $ le baril équivalent dans les contrats à terme, soit un peu plus que 35 $ le MMBTU, et par conséquent plus d’appel au pétrole et au charbon dans la consommation énergétique des pays de l’OCDE et asiatiques non-OCDE, il faut aussi analyser l’évolution des stocks américains de pétrole et de carburants.
Leur situation actuelle est effectivement anormale par rapport à celle d’il y a une année à la meme période, malgré la pression des USA sur l’OPEP+ pour augmenter leur production, et la prudence des producteur de pétrole de schiste qui tardent à revenir au niveau de production 2018-2019. Les stocks hebdomadaires américains sont descendus à moins de 420 millions de barils en Octobre 2021, alors qu’ils étaient en moyenne de 480 à 500 millions de barils entre Octobre 2020 et Avril 2021, date du début de leur chute continue. Cette moyenne hebdomadaire était même de 540 millions de barils en Juin 2020. Rien ne laisse prévoir que cette moyenne puisse revenir rapidement aux 500 millions de barils d’ici la fin de l’année.
Il en est de même pour les carburants qui ont vu leur prix grimper à des niveaux record aux USA et en Europe. La moyenne des stocks hebdomadaires US de carburants a été caractérisée par la même évolution en baisse depuis Février 2021 en passant de 257 à 220 millions de baril, un niveau inférieur à celui d’Octobre 2020, avec la particularité de cette baisse est en grande partie due aux conditions climatiques (Ouragans).
C’est pour toutes ces raisons et bien sur l’éventualité d’un hiver rigoureux, ainsi qu’une forte demande de gaz naturel dont le prix n’est pas prêt de baisser, que le baril va se maintenir bien au-delà de 80 $, à moins d’un changement de stratégie de l’OPEP+ et des producteurs de schiste américains.
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